Des engins inédits autorisés à circuler uniquement en Principauté
Si le châssis des camions Scania est standard, les suspensions ont dû être adaptées pour supporter 44 tonnes. Une exception locale « grâce à l’accueil favorable des autorités monégasques », se félicite EMT. Les camions ne peuvent donc pas franchir la frontière, et ce n’est pas près d’arriver selon Eric Darne (Scania). « En France c’est un niet catégorique, parce qu’on est soumis aux règles européennes. On a des cinq essieux et on ne peut pas excéder 32 tonnes, sauf si on a une utilisation en pure électrique ou en véhicule gaz car le Code de la route autorise une tonne de PTAC supplémentaire, pour compenser le poids mort des bouteilles ou batteries. Mais on ne peut pas espérer mieux. »
Dommage selon l’expert, qui cite les bienfaits de l’outil. « On pourrait le décliner aux villes françaises parce que transporter plus de béton sur un seul véhicule crée moins d’embouteillages et de camions sur la route, donc moins de pollution indirectement. »
Autre avantage de Monaco, le choix de l’hybride et de sa flexibilité. « La motorisation qui fonctionne au B100 peut très bien fonctionner au gazole, ce n’est pas un produit exclusif comme les véhicules gaz. On peut même mélanger les carburants. » Et reconvertir la bétonnière pour une vente, car « toute la partie électrique peut être démontée », glisse Francis Charrier (Schwing Stetter). Eric Darne soulignant le seul léger bémol. « L’utilisation du B100 génère entre 5 et 10 % de surconsommation. Ce qui est négligeable par rapport à l’utilisation d’autres carburants que l’éthanol, mais le pouvoir énergétique du B100 fait qu’il est moins performant que le diesel. »