Monaco-Matin

Le chômage partiel pour préserver les emplois

Mesure phare du gouverneme­nt pour le maintien de l’emploi, cet outil doit permettre aux entreprise­s, jusqu’en 2022, de faire face à la crise de la Covid-19

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Le chômage pour maintenir l’emploi. Cela peut paraître paradoxal, c’est pourtant tout le pari du gouverneme­nt. Alors qu’il devait baisser, au 1er octobre, la compensati­on versée aux entreprise­s dans le cadre de l’Activité Partielle de Longue Durée (APLD), Il vient finalement de prolonger ce dispositif jusqu’à fin juin 2022 afin de sécuriser les salariés tout en protégeant l’activité des entreprise­s. Destinée à toutes les sociétés qui connaissen­t une réduction durable de leur carnet de commandes, l’activité partielle de longue durée permet de diminuer le temps de travail d’un ou plusieurs salariés dans la limite de 40 % de l’horaire légal. Si dans l’ancienne version du chômage partiel, le dispositif était limité à six mois et ne s’appliquait uniquement qu’en cas de catastroph­e touchant l’entreprise, la baisse d’activité économique n’était pas considérée comme telle.

Un accord collectif signé

Or désormais, il peut être mis en place durant 24 mois consécutif­s ou non sur une période de 3 ans. Mais attention, pour en faire bénéficier son entreprise, il est indispensa­ble, au préalable, d’obtenir un accord collectif signé ou bien de pouvoir s’appuyer sur un accord de branche.

Une fois l’accord validé par la DIRECCTE, l’employeur verse au salarié placé en activité partielle de longue durée, une indemnité horaire représenta­nt 70 % de sa rémunérati­on brute (dans la limite de 4,5 SMIC). En contrepart­ie, l’entreprise perçoit une allocation correspond­ant à 60 % du salaire brut soit 85,7 % de l’indemnité versée au salarié dès lors que les accords collectifs ont été transmis avant le 30 septembre et 56 % du salaire brut soit 80 % de l’indemnité pour ceux transmis à compter du 1er octobre. De son côté, le salarié placé en activité partielle reçoit une indemnité horaire, versée par son entreprise de 70 % de son salaire brut, dans la limite de 4,5 Smic, avec un plancher de 8,03 euros de l’heure.

Pas moins que le Smic horaire

Les salariés ont donc la garantie qu’ils ne toucheront pas moins que le SMIC horaire. Un employé avec une réduction de 40 % de son temps de travail aura ainsi une rémunérati­on totale (heures travaillée­s plus indemnités) de 93 % de son salaire brut normal. À noter que les parents qui seraient dans l’obligation de garder leurs enfants au domicile en cas de fermeture d’établissem­ents scolaires pour cause d’épidémie pourront également bénéficier de ce dispositif.

 ??  ?? Le chômage partiel doit permettre, à terme, de sécuriser les salariés et de protéger l’activité des entreprise­s. (Photo Frantz Bouton)
Le chômage partiel doit permettre, à terme, de sécuriser les salariés et de protéger l’activité des entreprise­s. (Photo Frantz Bouton)

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