Monaco-Matin

Un tour de France en ballon

L’équipe des Aéronautes de Monaco a fait voler sa montgolfiè­re pendant cinq semaines dans le ciel hexagonal, à la rencontre de passionnés et de paysages exceptionn­els vus du ciel

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Si la montgolfiè­re Jeeper pouvait parler… Après s’être offert, un matin de printemps de 2018, un décollage totalement inédit depuis la place du Palais, le ballon piloté par les Aéronautes de Monaco a décidé de voir du pays en cette fin d’été. Il s’est lancé dans un tour de France de cinq semaines.

« L’idée est née pendant le confinemen­t. J’étais frustré de ne pas pouvoir voler donc j’avais projeté de partir deux semaines dans les airs pendant l’été, détaille Alain Crutéansch­ii, président du club. Puis on m’a offert le livre de Jules Verne, Cinq semaines en ballon, et j’ai décidé de penser une aventure plus grande. »

Cinq semaines en ballon, donc, sans suivre pour autant l’itinéraire de l’auteur, dont les héros survolent l’Afrique. Pour les Aéronautes de Monaco, ce tour de France était l’occasion de rencontrer des amis et des paysages remarquabl­es. Le tracé ? Départ des environs de Monaco, survol de tout l’est de l’Hexagone jusqu’au Pas-de-Calais, puis cap sur la Normandie, la région parisienne, et redescente en longeant la côte atlantique, avant de passer audessus du Sud-Ouest.

Dix-neuf vols en 35 jours

Au total, l’équipe a effectué dix-neuf vols en 35 jours. « Ça n’a pas été toujours simple. Il a fallu jongler avec la logistique, la météo, trouver du gaz… Mais à chaque fois, nous avons été accueillis avec bienveilla­nce », commente

Alain Crutéansch­ii

À ses côtés, le quatuor de base était composé de son fils Alix, 20 ans, qui est jeune pilote. Et un autre tandem père-fils : Guy Bouckaert, vice-président du club, et son fils Malo, 15 ans. Sur plusieurs étapes, des amis du club sont venus partager des vols. Et profiter d’une atmosphère unique : le Mont Saint-Michel au petit matin, la région de Champagne, les châteaux de la Loire vus du ciel.

Si l’aventure était humaine et chaleureus­e, l’envie était aussi de présenter, à chaque étape, cette montgolfiè­re Jeeper, dite de nouvelle génération.

Des vols plus écologique­s

Le club monégasque s’est doté de ce ballon il y a deux ans. L’engin possède une double paroi, dans l'espace, entre l'enveloppe intérieure et l'enveloppe extérieure, qui permet de conserver la chaleur à l'intérieur. La montgolfiè­re reste alimentée au propane, qui permet de générer les flammes projetées par les brûleurs pour chauffer l'air et flotter. Mais la consommati­on d'énergie est réduite de 70 %, pour des vols plus écologique­s ! C’est autour de cette valeur – un mode de déplacemen­t doux, original et écologique – que les Aéronautes de Monaco espèrent un jour obtenir un accord pour développer une montgolfiè­re qui portera les couleurs de la Principaut­é.

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 ??  ?? La France vue du ciel, par les Aéronautes de Monaco qui ont volé cinq semaines, entre les mois d’août et de septembre. (Photos Ballon Monaco/Darrasse/Carte blanche/Ed Wright/Michel Lebleux)
La France vue du ciel, par les Aéronautes de Monaco qui ont volé cinq semaines, entre les mois d’août et de septembre. (Photos Ballon Monaco/Darrasse/Carte blanche/Ed Wright/Michel Lebleux)
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