Neymar et Alvaro face au poids des mots
Lourdes sanctions en vue ? La commission de discipline de la Ligue se réunit aujourd’hui à 17h pour juger les accusations de racisme ou d’homophobie visant la superstar parisienne Neymar et le défenseur marseillais Alvaro Gonzalez, qui risquent gros après le houleux PSGOM du 13 septembre. Alvaro a-t-il traité Neymar de « singe », comme le Brésilien l’assure ? Celui-ci a-til répliqué par des propos injurieux à caractère homophobe à l’encontre de l’Espagnol, comme le clame une chaîne espagnole ? A-t-il par ailleurs proféré une insulte raciste envers le Japonais Hiroki Sakai, ce qu’une source proche de l’OM croit savoir ?
Ces accusations ont animé un débat nourri depuis le Clasico de L1, remporté par les Marseillais au Parc des Princes (1-0) au terme d’une rencontre d’une rare agressivité, terminée entre bagarres, insultes et exclusions. L’épilogue est programmé ce soir, à l’issue de la réunion de la Commission de discipline, sauf improbable report du verdict.
Jusqu’à matchs de suspension
Si le règlement disciplinaire de la Fédération française prévoit dix matchs de suspension pour un « comportement raciste ou discriminatoire », ces sanctions peuvent être « diminuées », « augmentées » ,ou « assorties en tout ou partie du sursis » selon les « circonstances » indique ce même règlement.
La jurisprudence est quasiment inexistante dans ce genre de dossier : les cas impliquant directement des joueurs restent assez rares dans l’histoire récente de la Ligue 1.
Les précédents Milan Baros et Joey Barton
En 2007, l’attaquant de Lyon Milan Baros avait été sanctionné de trois matches de suspension pour s’être pincé le nez en agitant une main devant, comme pour éventer une mauvaise odeur, en s’adressant au joueur camerounais de Rennes Stéphane Mbia.
Et plus récemment, en 2013, l’Anglais de l’Olympique de Marseille, Joey Barton, avait écopé de deux matches de suspension avec sursis de la part du Conseil national de l’éthique (CNE), après avoir traité le le défenseur brésilien du PSG, Thiago Silva, de « gros » et de « transsexuel» notamment, sur les réseaux sociaux.