Monaco-Matin

7 000 hectares de truffières en Provence-Alpes-Côte d’Azur

-

Aujourd’hui, les truffes que l’on trouve en vente ont beau être « naturelles », elles sont de moins en moins « sauvages ». En tout, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la fédération régionale des trufficult­eurs estime qu’il y a près de 3 000 personnes, producteur­s déclarés ou occasionne­ls, qui exploitent environ 7 000 hectares des truffières. Six cents producteur­s sont adhérents des différents syndicats départemen­taux.

Si l’on ne considère que la fameuse « truffe noire », la seule, l’unique Tuber melanospor­um, c’est l’Espagne qui arrive en tête en termes de volumes, avec 70 tonnes produites chaque année – quand seules 40 tonnes sortent des terres françaises, dont la moitié en Provence et dans la Drôme provençale. Là, ce sont principale­ment le Var, les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse qui sont en tête des volumes.

Pour rappel, la France produisait plus de 1 600 tonnes par an à la fin du XIXe siècle. Depuis la fin du XXe siècle, le marché de la truffe s’internatio­nalise. La truffe s’est implantée aux ÉtatsUnis dans les années 1980, puis en Australie (5 tonnes en 2012), Israël, Nouvelle-Zélande ou encore Argentine.

La Chine, premier producteur mondial de « fausses » truffes

La Chine est devenue le concurrent le plus sérieux pour la production de truffes sur le plan mondial. En 2009, 300 tonnes de Tuber Indicum chinoises, considérée­s comme « très bas de gamme » et dont la valeur est cent fois moindre que la Tuber melanospor­um, ont été produites, dont 10 % auraient été exportés vers la France. Là, elles y seraient « parfumées » avec des arômes artificiel­s et mélangées avec de « vraies » truffes pour être vendues. « Le problème est que certaines personnes ont été habituées à la saveur de ces truffes artificiel­les, ou des arômes que l’on retrouve dans les huiles ou les plats de restaurant­s peu scrupuleux. Difficile, ensuite, de leur faire admettre de payer le vrai prix d’un bon produit quand ils ont goûté à de mauvais produits auparavant », se désole Michel Santinelli.

‘‘ Certaines personnes ont été habituées aux saveurs artificiel­les.”

 ?? (Photo d’archive C.C.) ?? La meilleure truffe est la truffe fraîche, que l’on retrouve sur les marchés entre la mi-novembre et la mi-mars.
(Photo d’archive C.C.) La meilleure truffe est la truffe fraîche, que l’on retrouve sur les marchés entre la mi-novembre et la mi-mars.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco