Monaco-Matin

La Covid n’aura pas la peau du Monte-Carlo Jazz Festival

Jean-René Palacio, directeur artistique de la SBM, a réussi à programmer une 15e édition du Monte-Carlo Jazz Festival du 16 au 27 novembre malgré les contrainte­s sanitaires

- JOELLE DEVIRAS jdeviras@monacomati­n.mc

Prévoir un festival à la fin de l’automne est presque une gageure cette année. Mais Jean-René Palacio n’en est pas à un défi près. Et il sait les remporter. Alors oui, la Covid ne facilite pas les choses ; mais ce n’est pas pour autant que le Monégasque renonce.

« Notre première idée était de dire que, malgré la pandémie, nous devons continuer à proposer des spectacles. C’est une édition de combat. Monter un festival dans cette période, c’est faire la preuve que, finalement, la vie continue. Il ne faut pas rester immobile mais savoir s’adapter ; même si les conditions sont difficiles. On se doit de le faire. »

Sans Marcus Miller...

Cette 15e édition se déroulera du 16 au 27 novembre à l’Opéra Garnier et à la Salle des Étoiles.

Elle est organisée sous l’égide du Casino de MonteCarlo et n’aura pas la profusion de spectacles qui aurait pu être. « Nous avions un gros projet avec Marcus Miller. Mais le bassiste est à Los Angeles. Il risque de se voir imposer une quatorzain­e à l’arrivée et idem au retour. C’est impossible pour lui. Donc il ne vient pas. » Mais pas question de renoncer pour autant. « Le jazz est américain, rappelle Jean-René Palacio. Nos grands-parents ont su faire face à des événements et des crises autrement plus douloureus­es. Il faut résister. » De plus, la jauge est divisée par deux. Comprendre que le nombre de spectateur­s est limité à 250 salle Garnier et à 500 dans la salle des Étoiles. « J’espère que les spectateur­s seront au rendez-vous. Aujourd’hui, personne ne sait la réaction du public. »

... mais avec Ibrahim Maalouf

Dans ce contexte, difficile évidemment d’être rentable. « La SBM traverse un moment très difficile économique­ment. Tout le monde essaie de s’adapter pour relancer la vie culturelle. Nous prenons évidemment des risques financiers. Avec une jauge réduite de moitié, nous allons perdre de l’argent, quoi qu’il arrive. C’est un vrai pari. Mais nous ne faisons pas un festival pour gagner de l’argent. L’objectif du président délégué Jean-Luc

Biamonti et du directeur des casinos Pascal Camia est de montrer que la SBM est en mesure de proposer des spectacles de qualité. » Avec une programmat­ion certes réduite en nombre de spectacles mais ne rassemblan­t que des têtes d’affiche, la Société des Bains de Mer ne cède pas à la morosité ambiante. Le Monte-Carlo Jazz Festival réserve toujours d’heureuses surprises. Hier matin, une nouvelle date s’ajoutait aux cinq concerts programmés : Ibrahim Maalouf retrouvera la salle Garnier le 28 novembre. Ce sera évidemment un des temps forts de la programmat­ion. Le trompettis­te, habitué du festival, et plus encore habitué de Monaco, fut l’un des premiers à remonter sur scène au début de cet été pour deux concerts privés. Envie de spectacles ? La billetteri­e est ouverte dès ce matin !

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(Photo Dylan Meiffret) Le Monégasque Jean-René Palacio, hier, a présenté les concerts de jazz de cette e édition du Festival.
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(Photo Franck Fernandes) Ibrahim Maalouf, un habitué du Monte-Carlo Jazz Festival.

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