Monaco-Matin

Le service de médecine nucléaire à la pointe

Le prince Albert II est venu se rendre compte par lui-même des avancées qu’offrent les nouveaux équipement­s du service de médecine nucléaire du CHPG. Elles sont indéniable­s

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Le Centre hospitalie­r Princesse-Grace vient de se doter de nouveaux équipement­s de dernière génération. Son service de médecine nucléaire, dirigé par le Pr Marc Faraggi, est désormais à la pointe de la technologi­e. Il s’est d’ailleurs agrandi et compte désormais deux radio-pharmacien­s.

En ce début de semaine, il a été inauguré en présence notamment du prince Albert II, du ministre d’État Pierre Dartout, du président du Conseil national Stéphane Valeri, du conseiller-ministre des Affaires Sociales et de la Santé Didier Gamerdinge­r, et du président du conseil d’administra­tion du CHPG, André Garino.

Plus de  M€ sur trois ans

L’occasion pour la directrice du CHPG Benoîte de Sevelinges et de son adjoint Malik Albert de présenter au souverain les travaux effectués pour un montant total de 8,2 millions d’euros sur trois ans.

À noter au passage que ces investisse­ments ont été soutenus par le gouverneme­nt princier mais également par des dons privés versés à la Fondation des Amis du CHPG ainsi que la Fondation Tabor. Mais d’abord de quoi s’agit ? Le Pr Faraggi résume : « Quand on parle de médecine nucléaire, on fait référence à l’utilisatio­n de traceurs radioactif­s soit à visée diagnostiq­ue – via l’imagerie – soit à visée thérapeuti­que avec le traitement de certains cancers, en particulie­r celui de la prostate. Pour fonctionne­r, un service tel que le nôtre doit donc disposer de traceurs radioactif­s, c’est-à-dire de molécules marquées avec un isotope radioactif. Notre atout est de disposer sur place d’une radio pharmacie capable de fabriquer certains traceurs marqués au Gallium 68. »

Atout en cardiologi­e et neurologie

Autre atout de poids, un plateau technique « full digital ». Le matériel de détection a été renouvelé pour des appareils plus sensibles, avec une résolution plus élevée. Le service dispose ainsi d’une unité de cardiologi­e nucléaire avec deux caméras Gamma CZT permettant l’exploratio­n de la maladie coronaire. Deux TEP (Tomographi­e par émission de positons) de dernière génération permettent des exploratio­ns jusqu’alors impossible­s.

Il s’agit là d’une méthode d’imagerie médicale capable de mesurer en trois dimensions l’activité métaboliqu­e d’un organe. Et donc de déceler les anomalies, à l’instar de plaques d’athéromes (des dépôts graisseux à l’intérieur des artères) mais surtout de repérer celles qui sont inflammato­ires et, donc, risquant de causer un infarctus.

Pour les patients, l’intérêt est indéniable. Non seulement les diagnostic­s et traitement­s sont ultra-personnali­sés, donc encore plus efficaces, mais en plus les examens sont plus rapides. Le service de médecine nucléaire va ainsi renforcer ses liens avec d’autres spécialité­s, parmi lesquelles la neurologie et l’équipe du Centre Mémoire Rainier-III, pour la détection de certaines démences dégénérati­ves.

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Le chef du service, le Pr Marc Faraggi (en blouse), a présenté les équipement­s de dernière génération aux édiles de la Principaut­é au premier rang desquels le prince Albert II. (Photos Jean-François Ottonello)
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Le Pr Marc Faraggi, chef du service de médecine nucléaire du CHPG a présenté le nouvel équipement au prince Albert II.

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