Pointe des Douaniers : Le Cabanon change de mains
Le restaurant-buvette, géré par divers membres de la famille Botticini depuis 1998, change de gérants. Le conseil municipal de Cap-d’Ail a acté la décision ce lundi soir. Explications
Une page se tourne à la pointe des Douaniers. Le restaurant-buvette Le Cabanon, exploité par différents membres de la famille Botticini depuis le 1er avril 1998, change de mains. Ainsi en a décidé la commission d’appel d’offres de la mairie de Cap-d’Ail, réunie le 9 septembre dernier, qui a donc jeté son dévolu sur le projet « Chic by le Cabanon », porté par Samuel Drouet et Yoni Masliah. Éliminant, de facto, les trois autres candidatures (1).
La décision a été prise à l’unanimité par les membres de cette commission ad hoc, majorité comme opposition. Pourtant, ce lundi soir, au moment d’acter la décision en conseil municipal, l’élu d’opposition Romain Pommeret et ses trois colistiers ont voté contre. « Je trouve cela dommage qu’on ne garde pas une identité cap-d’ailloise. On perd de nos racines, de notre authenticité », a regretté, en séance, Romain Pommeret. Le maire de Cap-d’Ail, Xavier Beck, a pointé du doigt les choix contradictoires de son opposant : « Il ne faut pas être schizophrène. Il n’y a pas une attitude en commission et une autre posture, en public, au conseil municipal. Le procès-verbal de la commission est à disposition, vous aviez voté pour. » L’édile en a profité pour rappeler les raisons qui ont poussé la commission à choisir « Chic By le
Cabanon » pour une convention d’occupation de six ans, à compter du 1er novembre 2020 jusqu’au 30 octobre 2026 : celui-ci présentait toutes les garanties professionnelles et financières avec un investissement de 360 000 euros à la clef. Mieux encore, précise Xavier Beck, 72 000 euros de redevance annuelle viendront garnir les caisses communales. « Les exploitants sortants, eux, payaient une redevance de 48 000 euros par an. Lorsque vous avez une offre [celle de Chic By Le Cabanon, ndlr] qui propose plus de 20 000 euros par an en plus, on ne va pas prendre le risque de perdre 120 000 euros sur six ans, surtout dans le contexte financier dans lequel se trouvent les communes à l’heure actuelle. »
Dernier argument qui a fait pencher la balance : le candidat victorieux se distinguait par un souci environnemental dans un projet écoresponsable. (1) L’un était porté par Thomas et Michel Botticini (père et fils), le second par Jean et Dorian Botticini (père et fils), le dernier par M. Falciani.