Monaco-Matin

Qui est Rémy Mathieu, jeune ténor d’Èze ?

L’enfant de la cité a été repéré par sa professeur­e de piano. Il a ensuite intégré le conservato­ire de Nice avant de s’envoler pour l’Allemagne. L’Opéra de Toronto attend, prochainem­ent, cet artiste

- Par CAROLE CROVETTO

C’était une rencontre à l’occasion du Beaulieu Classic Festival. Un événement pour lequel il était heureux de retrouver un public, après six mois d’absence scénique. Juste avant le confinemen­t, il interpréta­it Blondel dans Richard Coeur de Lion de Gretrya à l’Opéra royal de Versailles. Un rôle qu’il doit toujours reprendre à Versailles mais aussi à l’Opéra de Toronto... Malheureus­ement pour lui, la pandémie a eu raison de ses débuts à l’Opéra de Monte-Carlo dans la Traviata. Ce n’est que partie remise pour celui qui a déjà partagé la scène au côté de Placido Domingo aux Chorégies d’Orange.

Remy Mathieu est un enfant d’Èze. Sa maman a dirigé l’Office du tourisme de la cité pendant de nombreuses années.

Repéré tout jeune par sa professeur­e de piano, il fait ses débuts à la maîtrise des petits chanteurs de Monaco où il y restera 11 ans, avant d’intégrer le conservato­ire de Nice, puis le conservato­ire national supérieur de musique de Lyon et l’Opéra Studio, avant de se diriger vers un master à Stuttgart (Allemagne).

Le parcours d’un jeune ténor est-il compliqué ?

Oui bien sûr c’est très compliqué, il faut savoir ce que l’on est capable de chanter, être bien entouré et surtout savoir dire non pour ne pas se griller les ailes trop tôt. Laisser la voix grandir.

Un rôle que vous rêveriez d’interpréte­r ?

Commencer à chanter Don Ottavio dans Giovanni, en fait, tous les rôles mozartiens.

Les scènes sur lesquelles vous aimeriez vous produire ?

Juste un beau rôle dans un bel endroit. On adapte la voix à la scène, on ne chante pas pareil aux Chorégies que dans un petit théâtre.

Premier souvenir lyrique ?

C’est une de mes premières grosses production­s, j’étais encore étudiant et j’ai remplacé à l’Opéra de Lyon un ténor qui s’est désisté pour le rôle. Il s’agissait d’un opéra contempora­in de Thierry Escaich et c’était Robert Badinter qui avait écrit le livret, mis en scène par Olivier Py. C’était sur la peine de mort bien sûr, l’ambiance était lourde mais on était tous très soudés. C’était très fort. Pour moi, une très grande émotion et une grande chance de me retrouver si jeune dans un super casting.

Le retour au pays ?

Oui j’ai décidé de revenir vivre ici. J’ai une carrière solo donc je me déplace facilement, ce n’est pas un problème.

Je me ressource dans le sud.

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