Des vigies anti-cluster
Les brigades anti-Covid ne fonctionneraient pas sans l’investissement en amont des médecins de ville sans une connexion permanente avec le fichier SI-DEP. Chaque patient zéro que l’un des agents de la caisse primaire contacte afin de tenter de rompre les chaînes de contamination est révélé à la brigade par les médecins de ville de la Côte d’Azur ou le plus souvent répertoriés dans un listing quotidien qui leur est automatiquement adressé par le Système d’Information de DEPistage. Le SI-DEP est la plateforme informatique nationale sécurisée où, depuis le début de l’épidémie, sont systématiquement enregistrés les résultats des laboratoires de tests Covid-. « Cette plateforme nous garantit que tous les cas positifs pourront bien être pris en charge par nos agents. » En aval, c’est avec l’Agence régionale de santé (ARS) que les brigades d’investigations travaillent ou, du moins communiquent afin de mieux cerner les modes de propagation de l’épidémie et surtout d’anticiper et prévenir la formation de clusters. Pour les autorités sanitaires, un cluster survient lorsqu’au moins cas confirmés ou probables sont identifiés dans une période de jours et « s’ils appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement qu’ils se connaissent ou non ». Le rôle de vigie anti-cluster qui est dévolu à ces brigades est une charge lourde mais fondamentale : « Lorsque les investigations de nos agents laissent supposer qu’il y a un risque multiple de cas contacts avérés dans une même structure sociale ou familiale, le lien avec l’ARS est systématique », confirme Hugues Erny.