Le nombre d’homicides revu à la baisse pour
Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a publié, hier son rapport avec six mois de retard en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19
Huit cent quatrevingts contre neuf cent soixante-dix initialement annoncés en janvier. Le nombre d’homicides commis en 2019 en France a été revu à la baisse, selon un bilan consolidé du ministère de l’Intérieur publié hier.
Homicides en hausse de %
Le 16 janvier, la première analyse du service statistique du ministère (SSMSI) (1) avait fait apparaître une hausse des homicides de 9 % sur un an, finalement ramenée, hier, à 4 %.
Cette révision à la baisse s’explique par « l’avancement des enquêtes » et par des « erreurs d’enregistrements » qui « peuvent produire des doubles comptes des victimes », explique le service dans son bilan. À l’exception des homicides, les révisions concernant les autres chiffres de la délinquance sont «minimes », ajoute le SSMSI.
Forte hausse des violences sexuelles
Ainsi, comme l’indiquait le bilan provisoire de janvier, l’année 2019 est à nouveau marquée par une forte hausse des violences sexuelles (12 % de plus) avec 53 000 faits enregistrés. En 2018 déjà, les violences sexuelles avaient fortement augmenté (19 % de plus).
Dans le contexte de libération de la parole liée au mouvement #Metoo, la part des victimes de violences sexuelles ayant porté plainte pour des faits remontant à plus d’un an a lui aussi augmenté en 2019, souligne le SSMSI. Et en particulier la part des plaintes pour des faits datant de plus de 5 ans, qui passe de 12,3 % début 2016 à 14 % fin 2019.
Les escroqueries en progression
Les escroqueries et infractions assimilées ont elles
aussi fortement progressé (11 % de plus) « alors que la
tendance à la hausse était moins marquée en 2017 et 2018 », détaille le SSMSI.
Coups et blessures volontaires : + %
Les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus augmentent, eux, de 8 % en 2019, avec 260 000 victimes enregistrées. Mais, hors violences intrafamiliales, l’augmentation des coups et blessures volontaires est limitée à 4 %.
1. Le SSMSI, créé en 2014, utilise pour ses études deux types de données : les fichiers administratifs résultant des missions exercées par la police et la gendarmerie, et les enquêtes statistiques de victimation qui permettent notamment de mesurer l’ensemble des victimes d’infractions, y compris celles qui ne déposent pas plainte.