Ils s’en tirent bien
Menacés de lourdes sanctions, Neymar (PSG) et Alvaro (OM), accusés d’avoir tenu des propos discriminatoires lors du « Classique », n’ont pas été sanctionnés
Depuis le « Classique » houleux face à l’OM le 13 septembre, Neymar était accusé d’avoir échangé des propos homophobes et racistes envers Alvaro Gonzalez et l’autre défenseur marseillais Hiroki Sakai, mais la commission de discipline de la Ligue (LFP) a constaté hier soir une « absence de fiabilité » du rapport d’expertise, et une absence de « corrélation » entre les auditions des deux joueurs et les conclusions de ce rapport, selon son président Sébastien Deneux. « La Commission constate qu’elle ne dispose pas d’éléments suffisamment probants lui permettant d’établir la matérialité des faits de propos à caractère discriminatoire », a expliqué la LFP dans un communiqué.
Doutes sur l’expertise labiale
Lors d’une conférence téléphonique, Sébastien Deneux a également insisté sur les « doutes » nés de la fiabilité des techniques d’expertise labiale, affirmant que les conclusions étaient « trop aléatoires et ne constituaient pas un élément suffisamment tangible » pour sanctionner les joueurs.
« Les décisions sont toujours commentées, et celle-ci le sera aussi. Mais il n’y a pas de craintes, c’est plus sérieux de s’être donné tous les moyens pour faire la lumière sur cela », a-til ajouté.
Ces décisions viennent mettre un terme à plusieurs semaines de joutes médiatiques entre les deux clubs, tous deux montés au créneau pour défendre leur joueur depuis le 13 septembre et un « Classique » terminé entre bagarres, mauvais gestes et exclusions. Neymar avait accusé Alvaro de l’avoir traité de « singe ». L’OM avait répliqué en faisant savoir qu’il avait des images de Neymar proférant une insulte raciste au Japonais Hiroki Sakai. Une chaîne espagnole avait aussi assuré que « Ney » avait proféré des injures homophobes envers Alvaro. La décision de la commission de discipline clôt un dossier ouvert depuis deux semaines, avec trois vagues de sanctions. La première avait concerné les Marseillais Jordan Amavi (3 matches) et Dario
Benedetto (1 match), et les Parisiens Layvin Kurzawa (6 matches), Leandro Paredes (2 matches ferme plus un avec sursis) ainsi que Neymar, déjà (2 matches ferme plus un avec sursis). La seconde avait épinglé Angel Di Maria (4 matches) pour un crachat en direction d’Alvaro Gonzalez. Non sanctionné, ce dernier se voulait soulagé hier soir. « Ce mauvais rêve est terminé. La sanction est méritée. Je n’ai jamais été et je ne serai jamais raciste », a-t-il twitté.
MONACO : DEUX MATCHS POUR DISASI
Hier soir, la commission de discipline de la Ligue a également statué sur les cas des Monégasques Axel Disasi et Aurélien Tchouaméni, exclus face à Strasbourg dimanche dernier. Le défenseur a écopé de deux matchs ferme de suspension. Le milieu de terrain, lui, a pris un match ferme plus un avec sursis.