Monaco-Matin

Le Var approche son niveau de la crue centennale de 

- C. C.

Depuis la préfecture, un bref coup d’oeil à la fenêtre suffit au préfet Bernard Gonzalez pour jauger la situation : le fleuve Var a grossi à vue d’oeil, tout au long de la journée. Sa crue figure parmi les multiples sujets de préoccupat­ion, hier soir, au centre opérationn­el départemen­tal qui gère la crise Alex depuis l’aube. Alors que la nuit est tombée sur la plaine, Météo France enregistre un débit impression­nant en aval du Var :   m par seconde ! L’alerte vagues-submersion vire au rouge. Le débit se réduit à

  m/seconde dans la soirée, mais devait culminer autour de   m/seconde à l’approche de minuit !

À titre de comparaiso­n, lors de la crue centennale de , qui avait conduit à l’inondation de Nice, le débit avait atteint   m/seconde. Le maire, Christian

Estrosi, et le député Éric Ciotti, présents à la cellule de crise, ne manquent pas d’évoquer ce souvenir marquant. Depuis, des digues ont été érigées pour protéger l’aéroport, le centre administra­tif et la plaine du Var. Elles ont été conçues en tenant compte de ce précédent, de manière à pouvoir encaisser un assaut similaire. Hier soir, la crue du Var était néanmoins sous haute surveillan­ce. Notamment à Carros ,oùune digue est en cours de constructi­on. Facteur important : l’évolution des affluents en provenance du haut-pays. à  heures, le débit de la Tinée était retombé de  à  m/seconde. La Vésubie semblait amorcer une timide décrue. Mais hier soir, on évoquait une nouvelle pointe à   m/seconde.

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Les flots tumultueux du Var ont grossi à vue d’oeil rappelant un douloureux précédent survenu un quart de siècle plus tôt. (Photo C.C.)

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