« La SBM est face à une situation urgente »
La communication officielle s’est faite hier soir, à 18 heures, pour répondre aux obligations des marchés, la SBM étant cotée en bourse.
Mais plus tôt dans la journée, le directeur des ressources humaines (DRH) de la SBM a exposé la situation aux représentants des syndicats et délégués du personnel à la Salle des Étoiles. Extraits des propos de Jean-François Mariotte que nous avons pu écouter et qui explique que
« l’objectif est réellement de sauver la SBM en ayant le moins de casse sociale possible ».
« La situation existait avant la crise sanitaire. Le covid amène une crise de liquidité. (...) Le périmètre hôtels/restauration continue, chaque année, à perdre plusieurs dizaines de millions d’euros. Il fallait régler cette situation même avant le covid. La SBM est face à une situation urgente. »
Pour l’heure, le CTTR est mis en place jusqu’à fin octobre. Avec l’ouverture des séances publiques du budget rectificatif, de nouvelles dispositions devraient être étudiées apprend-on officieusement du côté de l’exécutif. Mais dès hier, Jean-François Mariotte avançait : «J’aibon espoir de la prolongation du CTTR au moins jusqu’à la fin de l’année, voire jusqu’à la fin de notre exercice social [le 31 mars, N.D.L.R.]. » Mais cela ne résout en rien les difficultés de l’entreprise. « Il va falloir que l’on se serre la ceinture, poursuit le DRH. Il va falloir effectuer le même travail avec moins de monde. (...) Un certain nombre de services seront affectés par des licenciements collectifs. Moins nous le ferons, mieux nous nous porterons. »
La SBM est également
« favorable à l’annualisation du temps de travail. Aujourd’hui, nous n’avons pas la main. C’est le gouvernement qui est à la manoeuvre et qui discute avec les partenaires sociaux d’un projet de loi temporaire. »
Enfin, la direction dit vouloir « prendre le temps de discuter avec chaque syndicat, chaque délégué du personnel. »