Salles et gymnases fermés : l’incompréhension
Les mesures préfectorales, annoncées le septembre, ont porté notamment sur la fermeture des établissements sportifs publics et privés. En clair, les salles de sport et les gymnases. Des mesures étendues à l’ensemble du département. Ces décisions sont loin de faire l’unanimité chez les acteurs sportifs du Mentonnais. Précision importante, ce sont les adultes (majeurs) qui sont visés par ces mesures, les mineurs ayant le droit, eux, de poursuivre les activités sportives. « Nous, on peut s’entraîner jusqu’aux U, les jeunes continuent les entraînements », explique Pierrette Manas-Duran, la présidente de RCM basket. Mais le problème principal est que l’équipe fanion (NF) devra jouer dimanche un match de championnat dans le Var à Carqueiranne. «Je trouve que l’équité sportive n’est pas respectée car on ne peut pas s’entraîner normalement. Heureusement que la mairie nous a autorisés à jouer au city-stade cette semaine… »
La FFB ne prenant pas la mesure du caractère inique de cette situation, quasi-identique pour l’équipe première de Menton basket. Laquelle n’a pu se préparer durant la semaine au gymnase du Careï pour un derby à jouer face à l’AS Monaco, samedi soir. « Le match est maintenu car Monaco n’est pas touché par ces mesures », rappelle Robert Zuttion, le président du MBC qui, pour sa part, goûte peu aux nouvelles restrictions. « C’est incohérent, on autorise tous les jeunes à s’entraîner alors qu’il y a plus de monde au gymnase à ce moment-là, sans compter les parents qui les accompagnent… Je trouve ça un peu ridicule ! »
Interrogé également sur ces mesures (jusqu’au octobre inclus), Olivier Perret, le président du club pongiste, le Stella Sport, se montre dubitatif. « Tous les adultes ne peuvent plus jouer et les compétitions sont reportées. Je perds déjà des adhérents à cause de cette décision » ,explique-t-il. Et de poursuivre : « Je ne comprends pas bien, car on a suivi scrupuleusement les protocoles sanitaires pour la sécurité des joueurs. Aujourd’hui, si le risque zéro d’être contaminé n’existe pas, je pense que le pourcentage est insignifiant au gymnase De Augustinis. »
Michel Boullanger, le responsable du Boxing Karaté Menton, n’est pas convaincu non plus. « Ce n’est pas bien géré. Oui, il faut faire attention mais aussi faire confiance au peuple qui a compris qu’il fallait être vigilant. Surtout lorsqu’on voit les transports bondés comme le métro ou le train. Empêcher les gens de faire du sport ce n’est pas bon psychologiquement. »
Des sportifs désireux d’un changement de situation le octobre prochain…