44 millions d’euros pour soutenir le tourisme
L’idée de mettre en place un fonds dédié au tourisme de la Côte d’Azur est née fin 2019, mais, crise oblige, sa concrétisation a été retardée. Quel est son fonctionnement ?
Il s’agit d’un fonds qui concerne l’industrie du tourisme avec un grand T. » Laëtitia Estrosi-Schramm, directrice du développement du Fonds Tourisme Côte d’Azur (FTCA) pour M.Capital Nice, a ainsi ouvert la réunion des différents partenaires en vue du lancement du fonds. C’était le 6 octobre, plage du Galet à Nice. On parle de 44 M€, répartis entre la Caisse d’Epargne Nice Côte d’Azur (40 %), la Banque Européenne d’Investissement (50 %) et la CCI Côte d’Azur, la Métropole de Nice et le Fonds d’investissements privés M.Capital (qui se répartissent les dix derniers pour cent).
Un cofinancement
La région Occitanie a déjà lancé ce fonds en 2019 et financé une quinzaine de projets comme un écoparc animalier avec lodges, ou une transformation d’hôtel de 2 en 3 étoiles.
La CECAZ a eu vent de l’initiative et contacté les différents acteurs pour que la filière touristique azuréenne bénéficie aussi d’un pareil fonds. Des projets issus des
Alpes-Maritimes ou du Var pourront ainsi être présentés en comité d’agrément qui auront lieu chaque semaine. 44 millions d’euros. « Nous espérons que d’autres investisseurs nous rejoignent pour atteindre les 60 M€ d’ici un an », souhaite Laëtitia EstrosiSchramm.
Développement durable
Les projets concerneront « L’industrie du tourisme avec un grand T », entendez par là que PME, ETI ou grands groupes (privés ou publics) issus de l’hôtellerie, du sport, nautisme, restauration, oenotourisme, parfumerie..., pourront prétendre à être cofinancés par ce fonds.
Parce que oui, il s’agit d’un cofinancement : « Ce fonds est un catalyseur de l’investissement bancaire. Nous ne cherchons pas jouer le rôle des banques mais à fédérer les énergies régionales pour l’industrie qui a besoin de financement », explique Éric Tardy, directeur de la dette privée au sein de M. Capital. Le fonds peut financer 50 % du projet jusqu’à 5 M€ si le comité le juge viable et « engagé dans le développement durable de notre région, poursuit Éric Tardy. Il est nécessaire de démontrer la préoccupation écologique des porteurs de projets, quels qu’ils soient. » Dans nos deux départements, cette initiative devrait permettre de consolider entre 200 et 300 M€ d’investissements.