Monaco-Matin

Indéracina­ble

Rafael Nadal a surclassé Novak Djokovic pour s’offrir un 13e sacre historique à Paris lui permettant d’égaler Roger Federer, avec 20 victoires en Grand Chelem

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Au printemps ou à l’automne, qu’il fasse chaud ou froid, personne ne bat Rafael Nadal en finale à Roland-Garros : hier, Novak Djokovic n’a pas dérogé à la règle, incapable d’empêcher l’Espagnol de décrocher son 13e titre parisien et d’égaler ainsi le record de 20 trophées du Grand Chelem de Roger Federer.

Avec cette lourde défaite 60, 6-2, 7-5, Djokovic pointe à trois longueurs de ses deux rivaux (17 titres majeurs).

« Roland-Garros, c’est tout pour moi »

« L’année a été très difficile, mais gagner ici ça veut tout dire pour moi. Aujourd’hui, je ne pense pas au 20e titre du Grand Chelem ni au fait que j’égale Roger. Pour moi, aujourd’hui c’est une victoire à Roland-Garros. Roland-Garros, c’est tout pour moi. C’est là que j’ai passé la plupart des plus grands moments de ma carrière. L’histoire d’amour que j’ai avec cette ville et ce court est inoubliabl­e », a commenté Nadal. Côté chiffres, on notera encore que Nadal a remporté son 100e match à RolandGarr­os pour deux défaites et un forfait.

Qu’il a gagné toutes les finales qu’il y a jouées. Que l’Espagnol détient le record de victoires dans un même tournoi (13), qu’il revient à 27 victoires pour 29 défaites face à Djokovic dans le duel le plus souvent répété de l’histoire.

Et qu’il devient, avec plus de 15 ans d’écart, le joueur dont la première et la plus récente victoire en Grand Chelem sont les plus espacées.

Écrasé, haché, ratatiné, disséminé

Côté court, on soulignera l’état d’ahurisseme­nt dans lequel Nadal - qui avait mis 13 h 13 pour atteindre sa 13e finale - a laissé son adversaire et le public. Car Djokovic pensait profiter des conditions de jeu qui rendent la balle de l’Espagnol moins vive, donc plus facile à contrôler, pour piétiner les plates-bandes de Nadal. On pouvait en effet miser une pièce sur une victoire du Serbe cette année, lui qui avait gagné 37 des 38 matchs joués cette saison, pour une disqualifi­cation à l’US Open. Lui qui avait remporté en février un 8e Open d’Australie, lui qui avait porté son record de titres en Masters 1000 à 36 en ajoutant les deux seuls qui se sont joués cette année, Cincinnati et Rome. Mais le court Philippe-Chatrier est devenu depuis une quinzaine d’années un lieu de culte : le Temple Rafael Nadal. Et le N°1 mondial y a été écrasé, pétri, haché, aplati, ratatiné, disséminé. Nadal, qui reste N°2 au classement ATP, ne lui a pas laissé la moindre raison d’y croire.

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