Monaco-Matin

Pollustock fait barrage à la pollution

Spécialisé­e dans la conception d’équipement­s de prévention des risques de pollution du milieu aquatique, la startup mandolocie­nne a été sacrée la plus prometteus­e de PACA

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Début septembre, Pollutock, basée à Mandelieu-La Napoule depuis juin 2009, a été élue la startup la plus prometteus­e de Sud-PACA par un jury de profession­nels dans le cadre du Startup Factory 2020 des Sophia Business Angels (SBA). « On ne s’y attendait pas », confesse son président, Stéphane Asikian qui est, depuis, sur un petit nuage. D’autant que ce spécialist­e dans « la conception d’équipement­s qui permettent de prévenir les risques de pollution en milieu aquatique » voit les contrats affluer de la France entière (y compris de Mayotte). Un phénomène amplifié depuis la crise de la Covid-19, « cet accélérate­ur de conscience environnem­entale ». Il compte 24 dossiers en instance sur son bureau, issus aussi bien de grands groupes de travaux publics, « sur des contrôles de matières en suspension­s et des pollutions de surface » , que de collectivi­tés.

Un filet novateur

« Notre objectif est de réduire l’impact négatif des activités humaines. Nous sommes le premier rempart contre la pollution. Nous empêchons la dispersion. »

L’atout majeur de Pollustock ? La recherche et l’innovation. « Nous sommes au coeur de l’action. Nous sommes très peu à développer des solutions qui manquent aux collectivi­tés. » Dernier brevet en date, le HR-1000, un filet capable de retenir la micropollu­tion, notamment de type billes de polystyrèn­e. Pollustock est actuelleme­nt dans une forte période de tension : elle reçoit trois fois plus de demandes qu’il y a deux ans et va embaucher très rapidement quatre personnes supplément­aires, faisant passer ses effectifs de six à dix. « Il faut qu’on soit optimal début 2021 qui sera une année charnière, car on va sortir de nouvelles solutions. » La startup qui a décidément le vent en poupe devrait déposer un nouveau brevet début 2021, cette fois « pour contrôler les déchets sur les fleuves. »

Prochaine étape : les nanopollut­ions

La petite entreprise qui ne connaît pas la crise ne se voit pas de limite dans le contrôle des déchets de plus en plus petits. Elle est déjà passée au fil des années à des solutions pour les macrodéche­ts, puis des microdéche­ts. « D’ici à cinq ans, il faudra qu’on soit capables de retenir les nanodéchet­s. » La vision à dix ans du chef d’entreprise ? « Nous serons une licorne avec un milliard de chiffre d’affaires. Pour l’instant il est de 900 000 €. Nous sommes en autofinanc­ement. Mais les investisse­urs nous observent. »

 ?? (Photo M.L.M.) ?? Stéphane Asikian, président de Pollustock, devant le résultat trié d’une collecte effectuée par un filet HR- disposé sur l’exutoire d’un réseau d’eau pluviale, dans le vieux port de Cannes, à la demande de la communauté d’agglomérat­ion Cannes Pays de Lérins. On y trouve aussi bien des mégots que des masques chirurgica­ux, des canettes que des bouchons et des ballons de baudruche.
(Photo M.L.M.) Stéphane Asikian, président de Pollustock, devant le résultat trié d’une collecte effectuée par un filet HR- disposé sur l’exutoire d’un réseau d’eau pluviale, dans le vieux port de Cannes, à la demande de la communauté d’agglomérat­ion Cannes Pays de Lérins. On y trouve aussi bien des mégots que des masques chirurgica­ux, des canettes que des bouchons et des ballons de baudruche.

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