« Une barrière de bois de km de long et m de large dans l’eau »
« Je n’ai jamais vu ça en plus de trente ans de navigation. » Le préfet maritime de la Méditerranée, Laurent Isnard, s’exprimait hier après-midi au sémaphore de Saint-JeanCap-Ferrat, sur les moyens maritimes déployés suite à la tempête Alex.
Une barrière sur l’eau
À la sortie du Var, l’accumulation des centaines de tonnes de bois a créé « une barrière de front flottant » sur plus de 3 km de long et 20 m de large. Face à cette situation, une cellule de crise a été déclenchée dès le samedi 3 octobre. « Nous avons utilisé un hélicoptère et un avion de patrouille maritime pour savoir ce qu’il se passait, raconte le préfet maritime. Cela nous a permis de calculer les dérives des troncs et de faire venir des remorqueurs, qui sont dotés de grues, pour hisser les arbres. » Une quinzaine de plongeurs ont également été mobilisés.
Éviter le suraccident
« La priorité principale est d’éviter le suraccident, de tout ramasser le long des côtes et ne pas provoquer d’autres événements en mer, souligne Laurent Isnard. Tout ne pourra pas être récupéré mais des moyens extraordinaires sont soulevés ».
Parallèlement, la préfecture maritime a signalé à tous les navigateurs les zones de hauts risques ainsi que celles interdites aux cargaisons dangereuses. Pour celles qui passent près des côtes, il est conseillé d’aller à vitesse réduite et naviguer de jour. Ces recommandations sont en vigueur jusqu’au 16 octobre. Le préfet maritime souligne également qu’aucune autre pollution que celle tellurique n’a été repérée. « Le but aujourd’hui, c’est de rester prudent. » Les moyens maritimes mobilisés concernent les espaces marins de Menton à Antibes. Après la frontière, pas de moyens mais des accords ont tout de même été établis avec les autorités italiennes.