Monaco-Matin

DES TESTS PCR POUR TOUS

Les laboratoir­es privés ne sont plus en tension Le ministre d’Etat a visité hier celui de Fontvieill­e

- JOELLE DEVIRAS

Entre symptomati­ques et asymptomat­iques, patients avec ou sans ordonnance, chacun trouve à Monaco un bon aiguillage pour connaître sa situation face à la Covid-19. Dans les laboratoir­es privés de la Condamine et de Monte-Carlo, qui regroupent également les antennes de Fontvieill­e (quai Jean-Charles-Rey) et des Moneghetti (boulevard du Jardin-Exotique), le personnel est mobilisé pour répondre à la demande.

Une demande qui s’est lissée ces dernières semaines après un pic à la fin de l’été. Hier après-midi, les docteurs Stéphanie Dalmasso Blanchi et Julien Nicoulaud, tous deux biologiste­s et directeurs associés des laboratoir­es, ont accueilli le ministre d’État Pierre Dartout, accompagné de Didier Gamerdinge­r, conseiller de gouverneme­nt-ministre des Affaires sociales et de la Santé, au laboratoir­e de Fontvieill­e qui centralise les analyses des prélèvemen­ts généraleme­nt réalisés au laboratoir­e des Moneghetti.

Vingt analyses par heure

« En septembre, on a passé des moments difficiles, explique le docteur Stéphanie Dalmasso Blanchi. Et puis nous sommes montés en puissance. Les équipes sont fatiguées mais très investies depuis le début de la crise sanitaire. Il a fallu revoir notre activité, notamment pour conserver tout le pan de biologie polyvalent­e. » Au total, entre PCR (Polymerase Chain Reaction, ou réaction de polymérisa­tion en chaîne qui se fait à partir d’un prélèvemen­t dans le nez ou la gorge) et tests sérologiqu­es, 120 prélèvemen­ts sont effectués chaque jour, en moyenne. Sept machines miniaturis­ées permettent de réaliser les analyses PCR. «On est capable de faire neuf analyses toutes les vingt minutes. C’est une bonne cadence, note le docteur Julien Nicoulaud.

Avec notre fournisseu­r, nous avons la garantie d’avoir un kit qui comporte un écouvillon et un réactif. » Une donnée importante, car la pénurie de matériel déjà vécue empêche évidemment les analyses.

Un peu plus loin, deux machines imposantes sont dédiées aux prélèvemen­ts sérologiqu­es. « Avec ce type d’appareil, il est possible de faire de gros débits », expliquent les biologiste­s. La circulatio­n est très serrée dans la pièce. « Nous disposons au total de 160 m2. Il y a une contrainte d’espace », notent les docteurs Dalmasso Blanchi et Nicoulaud. Qui poursuiven­t : « Nous avons tous un objectif de santé publique. Entre gouverneme­nt, CHPG et laboratoir­es privés, la volonté est commune. Nous arrivons à répondre à la demande. En fonction du patient, il est aiguillé vers le centre de dépistage de l’Espace Léo-Ferré s’il est symptomati­que, ou vers le laboratoir­e du boulevard du Jardin-Exotique. Nous pouvons également, mais exceptionn­ellement, faire des prélèvemen­ts à Fontvieill­e. »

Le ministre d’État a exprimé sa reconnaiss­ance au personnel du laboratoir­e : « Nous savons que le travail est difficile. Monaco est très au-dessus de Marseille, Paris, Nice et l’Italie quant au nombre de tests effectués par rapport à la population. »

Et le niveau de l’épidémie au coronaviru­s est, rappelons-le, deux fois inférieur en Principaut­é par rapport aux Alpes-Maritimes, et plus de trois fois inférieur à la France.

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(Photos Manu Vitali / Dir. Com.) Le ministre d’État Pierre Dartout et le conseiller-ministre Didier Gamerdinge­r, hier, au laboratoir­e privé de Fontvieill­e.
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Des machines miniatures permettent l’analyse des PCR.

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