Le MEB monte une mission virtuelle avec la Russie
Guillaume Rose revoit fondamentalement le fonctionnement du Monaco Economic Board dont il est le directeur général exécutif. Covid oblige, il prévoit notamment des « e-missions »
Le Monaco Economic Board (MEB) a passé des années à organiser des missions économiques dans les pays avec lesquels les chefs d’entreprise monégasques voulaient développer des liens. Cocktails, rencontres, spectacles, dîners étaient la formule gagnante pour une mission fructueuse. Aujourd’hui, dans un contexte de crise sanitaire où l’économie a plus que jamais besoin d’être soutenue, Guillaume Rose, directeur général exécutif, redessine la stratégie du MEB. Et invente les « e-missions ».
Comment organisez-vous le travail de vos équipes depuis mars dernier ?
Il a tout d’abord fallu gérer les modifications de notre agenda avec tous nos partenaires à l’étranger avec qui nous avions prévu des actions. Par ailleurs, nous avons rapidement repensé notre organisation avec le travail à distance. Puis mis en place des actions pour aider les entreprises à réagir face à cette situation inédite. D’abord en prenant le pouls de l’économie monégasque afin de contribuer aux remontées de terrain dont avaient besoin les services de l’État pour ses actions de soutien. Puis nous avons élaboré, en association avec la Direction du Travail, une grande enquête sur le télétravail. Nous avons également créé une newsletter dédiée aux solutions économiques proposées par nos adhérents pour aider les entreprises monégasques face à la crise. Enfin, cet été, nous avons rencontré les représentants de nos réseaux à Paris, afin de travailler sur des projets maintenant programmés en .
La Covid risquant de durer de longs mois, avez-vous réorienté vos actions ?
Bien sûr. Nous avons poursuivi les mises en relation de nos adhérents avec d’autres entités pour les aider dans leur développement, même si nos événements networking tel que le « Rendez-vous des adhérents » nous sont encore impossibles. Nous nous sommes tournés vers le virtuel avec les outils de visioconférence. Nous proposons de nouvelles pistes de réflexion à nos adhérents grâce à nos « MEBinaires », webinaires organisés par le MEB, sur les thèmes banque/finance, immobilier, négoce ou encore tourisme. Le prochain webinaire sera consacré au yachting, le novembre prochain. Nous utilisons ce média pour partager les conférences d’économistes de renom tels que JeanPierre Petit ou Ludovic Subran, qui parlera le octobre
‘‘ prochain. Enfin, grande nouveauté, le MEB organise une première mission économique virtuelle avec la Russie les et novembre. Pour un prix défiant toute concurrence, et sans bouger de Monaco, nous proposons à nos adhérents de rencontrer, dans des espaces virtuels avec traduction simultanée individuelle, des entreprises ciblées par nos partenaires sur place dans quatre régions différentes de ce vaste pays (Moscou, SaintPétersbourg, Rostov, Novossibirsk).
Le MEB peut-il contribuer en ce moment à redynamiser l’économie monégasque ?
Évidemment ! C’est notre raison d’être. Toutes nos actions vont dans ce sens et notre but est d’abord d’être aux côtés des entrepreneurs, en lien avec le gouvernement princier, et de participer au maximum à la reprise. D’ailleurs, dans le cadre de nos MEBinaires, nous allons très prochainement inviter nos partenaires étrangers afin d’amorcer les futures opérations internationales en présentiel, auxquelles nos adhérents pourront participer. Ce type d’actions permettra de remettre en marche le moteur économique vers l’international le plus rapidement possible. Nous commençons par le Kazakhstan dans quelques jours, en partenariat étroit avec notre ambassade, puis le Canada, avec notamment un focus sur le Québec, et enfin l’Afrique du Sud dont nous venons de rencontrer le très dynamique nouvel ambassadeur. Avec ces trois pays, tout est déjà programmé.
Qu’est-ce que les entreprises attendent de vous aujourd’hui ?
Elles attendent que nous les aidions à optimiser leur chiffre d’affaires en leur proposant des opportunités, de nouveaux marchés, des réseaux, des débouchés locaux ou internationaux. Leur taux de réabonnement exceptionnel en cette période si difficile montre que les membres du MEB ont pu constater les efforts fournis dans cette période où elles ont plus que jamais besoin de nous. C’est pourquoi nous déployons un maximum de solutions pour les aider et cherchons sans cesse à imaginer de nouveaux concepts à leur service, en collaboration étroite avec l’ensemble des institutions de la Principauté.
Qu’est-ce que vous avez programmé ces prochains mois ?
En ce qui concerne les déplacements, nous sommes allés en Serbie du au octobre (lire ci-dessous) où le Souverain s’est rendu dans le cadre d’une visite officielle. Sont au programme, dès que possible, Bruxelles et Anvers, puis Amsterdam, Milan et Florence. Cela se fera sous forme de e-missions économiques si l’impossibilité de voyager se prolonge.
À Monaco, nous allons tenir notre assemblée générale le octobre, mais en public restreint. Le octobre, nous participerons en tant que partenaires privilégiés au Salon Monaco Business à l’Auditorium Rainier-III, qui sera l’occasion pour nous d’élargir nos réseaux à nos voisins immédiats des Alpes-Maritimes, en collaboration étroite avec nos amis de la Chambre de commerce. Un engagement de collaboration sera signé en préliminaire par les présidents de nos deux entités, en présence du ministre d’État et d’un public de nombreux entrepreneurs niçois en quête de collaboration avec nos entreprises monégasques.
Enfin les Trophées du Club de l’Eco de Monaco-Matin se tiendront le décembre prochain au Grimaldi Forum, là aussi dans le respect des normes sanitaires, avec des récompenses que nous avons, avec le jury des Trophées, adaptées à la situation actuelle.
Aider nos adhérents à optimiser leur chiffre d’affaires ”