Quel impact dans les Alpes-Maritimes ?
Après les annonces du chef de l’Etat mercredi soir et les détails donnés, hier, par le Premier ministre Jean Castex, voici les réponses aux principales questions que vous vous posez
‘‘ Le département est-il immunisé contre le risque de mise sous cloche ?
Les Alpes-Maritimes ont été épargnées par les nouvelles mesures sanitaires restrictives annoncées, mercredi, par le président de la République pour lutter contre une nouvelle propagation du virus. Mais pour combien de temps ? Quels sont les seuils à ne pas dépasser pour basculer en « zone d’alerte maximale », à l’image de l’Ile-de-France et de huit métropoles pour lesquelles un couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin a été décrété ? La situation évolue très vite et il est, à ce jour, impossible de dire si le spectre d’une mise sous cloche s’est durablement éloigné des Alpes-Maritimes.
A ce jour, le département est toujours classé en zone d’« alerte renforcée », ce qui signifie que le virus y circule « très fortement ».
Indicateurs à la hausse
Selon Santé publique France, le taux de positivité (nombre de tests positifs par rapport aux tests totaux effectués) s’établit à 9,86 %, soit en deçà de la moyenne nationale (12,2 %). Et le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) à 116,92.
Ces indicateurs sont toutefois tous les deux en hausse. Pour ne pas basculer en « zone d’alerte maximale », comme en Ile-de-France par exemple, le taux d’incidence ne doit pas être supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, et 100 cas pour 100 000 habitants chez les personnes âgées. La part de patients Covid-19 en réanimation ne doit pas franchir les 30 %.
« Notre service d’infectiologie à Nice est plein et sept personnes sont hospitalisées en réanimation au CHU. C’est fluctuant, mais globalement on est sur une pente ascendante très douce. Nous devons rester vigilants, il ne faut parfois pas grand-chose pour que ça bascule », précisait, mercredi, le Dr Valérie Mondain, infectiologue au CHU.