« Il faut tirer des conséquences et reconstruire autrement »
Une reconstruction en deux temps. C’est le plan envisagé par la Métropole pour refaçonner ses routes détruites lors de la tempête Alex. « millions d’euros ont déjà été investis pour réaliser les réparations urgentes, rappelle Christian Estrosi, son président. Et sur le milliard d’euros que nous investirons, il y aura millions pour faire les voiries. » À l’identique ? « Je tiens à souligner que la Métropole n’a jamais instruit de permis de construire dans les zones sinistrées. Je ne porte pas de jugement sur ce qui a été fait auparavant mais il faut tirer des conséquences de ce qu’il s’est passé et reconstruire autrement. » Et d’ajouter : « Le président de la République l’a d’ailleurs répété quand il est venu à Nice. Il s’est engagé à verser millions d’euros pour ça. Et il m’a dit que s’il fallait plusieurs centaines de millions, il mettrait les moyens. »
Reconstruire autrement, en se préparant aux risques. C’est la mission confiée à l’agence de sécurité sanitaire, créée en juillet.
« Rapport d’expertise sous un mois »
« On a demandé à l’agence de sécurité sanitaire, environnementale et de gestion des risques de coordonner les études d’impact météorologique, géologique, hydraulique… Et de présenter un premier rapport d’expertise sous un mois pour mesurer tous les risques sur le territoire dans une cartographie globale. Pour les vallées sinistrées mais aussi le Paillon, le Magnan, la Cagne et la Banquière. C’est elle qui regroupera les études de protection des risques dans les futurs projets d’aménagement. »
De quoi envisager un Papi (programme d’actions de prévention des inondations), comme celui engagé dans le Var, dans les lits de la Tinée et la Vésubie ? « On peut imaginer que les études vont aboutir àça» , reconnaît Christian Estrosi qui souhaite «introduire cette reconstruction dans la continuité du plan d’urbanisme métropolitain [Plum] et du plan climat ».
Et de trancher, sur tous les investissements à faire :
« Je ne m’interdis rien. » Outre la piste cyclable qu’il suggère sur l’ancienne route du ski entre Bancairon et Marie ou la création de tunnels pour remplacer les routes trop exposées aux crues, Christian Estrosi sait qu’« il y aura certainement des maisons et bâtiments détruits qui devront être reconstruits ailleurs. Les études nous permettront de le déterminer ».
Et d’envisager la révision du Plum au prochain conseil métropolitain, en décembre, avant d’engager ce plan de reconstruction durable dans les quatre à cinq ans.