Une pétition des sinistrés privés d’Internet et de téléphone
Une pétition lancée le 10 octobre par « Les sinistrés d’Alex, pour la suspension des abonnements de téléphonie fixe et Internet dans les vallées sinistrées » a réuni plus de 20 000 signatures. Le texte a pour unique destinataire la direction générale d’Orange Télécoms, qui n’est pourtant pas en monopole dans les trois vallées victimes d’Alex.
Les auteurs s’élèvent contre le fait que, privés du service de téléphonie fixe et Internet, les abonnés sont contraints de continuer à payer leur abonnement, et ce pour une durée indéfinie. « Ils font les frais, en plus des difficultés colossales qui sont les leurs, des dégâts occasionnés par la tempête aux infrastructures des opérateurs… Les sinistrés doivent souvent faire face à de plus grosses pertes, chaque euro compte pour se reconstruire » avancent les pétitionnaires. « L’opérateur a refusé de suspendre des abonnements le temps de la remise en service, et les conseillers poussent les clients à résilier à leurs frais… Dans une situation catastrophique, ils se retrouvent à payer pour un service qui ne peut plus être fourni. Les mensualités doivent être suspendues, jusqu’à remise en fonction totale des services, et sans frais pour les clients sinistrés », demande le collectif.
GO pour accéder au Net en urgence
La direction d’Orange s’inscrit en faux et argue en toute logique ne pouvoir gérer que ses abonnés.
« Les antennes de téléphonie ont plutôt bien résisté, contrairement à tout le réseau fibré souterrain qui a été cassé avec les routes.
Nous avons donc réparé en priorité l’alimentation des antennes et des centraux de chaque commune. Ce sera plus long pour reconnecter les domiciles, selon les dégâts occasionnés. Nous gérons les situations de nos abonnés au cas par cas. » Et d’ajouter : « Afin de permettre rapidement une connexion Internet à partir des téléphones mobiles, nous avons crédité les comptes de nos clients de 200 GO supplémentaires, pour qu’ils puissent procéder à leurs démarches d’urgence. » Commercialement, des solutions sont proposées : « Pour les abonnements, nos conseillers proposent des dédommagements, qui ne pourront intervenir qu’après réparation, au prorata du temps passé sans service. Les suspensions d’abonnements sont aussi possibles, ainsi que des résiliations sans frais selon les situations », précise l’opérateur. Il renvoie ses clients vers le 3900 et les entreprises vers le 3901 « afin de fournir des réponses adaptées à chacun ».