CinéRoman à Nice deuxième chapitre
Après le succès de l’édition 2019, le festival CinéRoman, imaginé par Daniel et Nathalie Benoin, Carole Chrétiennot et Christophe Barratier, rempile. Et, en dépit de conditions sanitaires qui mettent à mal de nombreuses manifestations, ce deuxième rendez-vous aura de l’allure. Du 21 au 25 octobre, entre les salles du Pathé Gare du Sud, la Cinémathèque de Nice et le Théâtre L’Artistique, les événements accessibles au public se multiplieront.
Le jury de CinéRoman sera présidé par Nicolas Bedos, qui viendra également présenter le très attendu OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire, qu’il a réalisé (lire ci-contre). « Ce festival célèbre mes deux grandes passions, la littérature et le cinéma. Qu’elles fassent ou non bon ménage, cela va nous donner l’occasion de parler de grands textes et, je l’espère, de bons films », avance celui qui considère Nice comme « (sa) maîtresse, exil d’écriture et de réconfort ».
Huit films en compétition
Autour de ce président, on retrouvera un jury composé de l’auteur Frédéric Beigbeder et la réalisatrice Danièle Thompson, déjà présents l’an dernier, de l’écrivain David Foenkinos, et des acteurs Agnès Jaoui, Vincent Dedienne et Camille Cottin.
Cette belle assemblée aura pour mission de départager les huit longs-métrages, dont le scénario s’inspire d’une oeuvre littéraire, en compétition cette année. Lors de la première édition, le prix du meilleur film avait été attribué à Celle que vous croyez. Réalisé par Safy Nebbou et mettant en scène Juliette Binoche et François Civil, se basait sur le roman homonyme de Camille Laurens.
Cette fois, Petit Pays, d’Éric Barbier, La Daronne, de Jean-Paul Salomé, Police, d’Anne Fontaine, Revenir, de Jessica Palud, Les Apparences, de Marc Fitoussi, mais aussi NotreDame du Nil, d’Atiq Rahimi, Été 85, de François Ozon et L’Aventure des Marguerite, de Pierre Coré, seront en lice.
Polanski honoré : « Pas de regrets »
Lors du premier CinéRoman, Nicole Garcia avait reçu le prix Ferret, remis à « une personnalité du cinéma ayant dans son travail une relation forte avec la ville de Nice ». Roman Polanski, lui, avait reçu le prix spécial du jury, attribué à « une personnalité marquante ayant oeuvré à l’adaptation de romans au cinéma ». Un choix regrettable, dans la mesure où le réalisateur franco-polonais avait ensuite été concerné par une nouvelle accusation de viol, avant de susciter une grosse polémique durant les César ? Pas selon Daniel Benoin, également directeur du théâtre Anthéa, à Antibes « Je connais Roman depuis très longtemps, j’ai toujours eu de très bonnes relations avec lui. C’est un peu plus compliqué quand on parle d’un ami. Quand on lui a donné le prix, il n’y avait rien. Enfin, pas le problème qu’il y a eu après », estime-t-il.