Monaco-Matin

Jean Sarrus le Charlot refait une scène

Le plus Varois des Charlots revient se produire non loin des terres familiales, ce soir, à Cogolin. Il se confie sur son départ du Var, ses années rock et déconne, mais aussi sa nouvelle vie...

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr Un Charlot fait son cinéma,

De ses 80 millions d’entrées au cinéma aux shows à l’Olympia avec Johnny Hallyday ou Clo-clo en passant par ses premières parties des Rolling Stones, Jean Sarrus, ne tire aucune gloriole si ce n’est, à 75 ans, de conter sur scène une époque durant laquelle, avec Gérard Rinaldi & co, il était le roi du pétrole. Et même si un jour la nappe s’est tarie, Jean n’a cessé de cultiver l’héritage. Du Var où il résida longuement, à l’Auvergne où il s’était retiré ces dernières années. Le voici de retour quelques jours à Cogolin. Sur scène hier et ce samedi soir au Lézard, café-théâtre de son amie Véronique Barbe, il rembobine le fil (m) d’une épopée « sexe, déconne, rock’n’roll & caméra » tout en confirmant qu’il en a encore sous le pied. Avec ou sans Les Charlots.

Séquence émotion de revenir sur les terres familiales ?

Oui ! En fait, je suis originaire du coin par toute ma famille maternelle qui résidait du côté de Bandol et ma grand-mère paternelle qui avait une maison à La Garde-Freinet. Je l’ai faite aménager pour moi, dans les années  avant de la revendre avec l’idée de faire construire dans la nature, au Val d’Aubert. Mais tout a été ratiboisé par les incendies de ... Je n’ai pas eu le courage d’attendre que ça repousse... J’ai aussi habité à La Croix-Valmer jusqu’en  puis je suis parti m’enterrer en Auvergne... Disons que là-bas, c’était joli aussi. Avec ce qu’il me restait, je pouvais m’acheter une rue entière contre un box à voiture à Saint-Tropez !

Quand avez-vous décidé de monter le spectacle à voir ce soir ?

Ce one-man remonte à deuxtrois ans. J’avais écrit des livres sur mes souvenirs avec Les Charlots. Cette fois, je voulais le faire sur scène façon best of. Je passe en revue les tournées avec Johnny, les Stones [dont il jouait Satisfacti­on avant que Mick Jagger ne leur demande d’arrêter, ndlr], les rencontres avec Claude Zidi [qui leur a fait tourner leurs plus gros succès, comme Les Bidasses en folie ou Les Fous du stade, ndlr], Claude François [qu’il

Livrez-vous cette anecdote, autrefois confiée en privé, sur De Funès et les taxis ?

Je ne parle pas de lui sur scène. Ne pas avoir tourné

Deux ans à enchaîner tous les Zénith de France ! Et puis Gérard Rinaldi est décédé... Là nous préparons un album en trio pour  avec Richard Bonnot et JeanGuy Fechner. Phil [Gérard Filippelli, ndlr] ne veut plus rien faire et Luis Rego a quitté le navire depuis longtemps. Il y a aussi une BD bouclée pour la fin de l’année, La Grande Blanchisse­rie ! À l’origine c’est une pièce de théâtre mais comme elle ne se monte pas, nous l’avons réadapté en album avec des aventures façon Pieds Nickelés, dessiné par Jérôme Eho.

François Ruffin qui intitule son documentai­re césarisé Merci Patron ! ou les parodies « Merci Macron » sur le Net, vous touchent-elles ?

Bien sûr. D’ailleurs François Ruffin est venu nous rencontrer sur une dédicace. C’était très sympa ! Quant aux parodies, je prends ça pour un hommage et j’envoie chaque fois un petit mot aux auteurs pour les remercier. Nous avons souvent pris des faits de société pour les détourner. Albert le contractue­l, des chansons de Boris Vian...

Sur votre période groupe de rock, qui avez-vous pris le plus de plaisir à accompagne­r, Ronnie Bird, Dick Rivers ou Antoine ?

Antoine pour la folie et le tumulte dans le sillage des concerts. On remplissai­t des arènes ! Après humainemen­t c’était autre chose... Celui avec qui j’ai incontesta­blement eu le plus de plaisir à jouer, c’est Ronnie Bird. Il a la double nationalit­é maintenant et vit à New York. Nous nous sommes revus à

Nashville il y a quelques années. Quel plaisir !

Derrière le Charlot, quel coeur d’homme bat en  ?

En ce moment, j’entame un nouveau départ. Je viens de mettre fin tout récemment à une longue liaison [avec Nathalie Sarrus, sa femme et manageuse, ndlr] et désormais je chemine avec Sandra Mainguené, régisseuse lyonnaise. Je l’ai rencontré sur la tournée des Vieilles Fripouille­s où je me produisais façon Vieilles Canailles avec les chanteurs Gilles Dreu et Alain Turban. Je travaille depuis avec elle sur ma tournée. Mais à un moment donné je vais quitter un peu tout ça. J’ai pris de l’âge. Je ne vais pas faire le Charlot éternellem­ent !

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Je n’avais plus les moyens pour ici, alors je suis parti”

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De Funès avait son astuce pour ne pas payer les taxis”

ce soir, à 20 h 44, au Lézard de Cogolin. Tarifs : 16 et 19 €. Rens. 06.14.80.92.91.

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Comme dans les ’s et l’époque Pif, Jean redeviendr­a bientôt héros de BD.
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