« Un destin atypique »
Écrivain de métier, a été la plume d’Adil Rami lors de la rédaction de cet ouvrage. Les premières confessions du défenseur international ont commencé alors qu’il venait d’être licencié par l’OM, elles se sont poursuivies en Turquie (Fenerbahçe) jusqu’à septembre et sa signature à Boavista (Portugal), après un intermède tumultueux en Russie (Sotchi). La passionnée de sports nous détaille l’Adil méconnu qu’elle a découvert au moment de revenir sur ce qu’elle appelle le « tourbillon de sa vie ».
Pourquoi avoir participé à cet ouvrage ?
J’adore les destins atypiques. Quand son entourage m’a parlé de ce livre, j’ai trouvé que c’était un beau défi. Ce que j’ai tout de suite aimé, c’est qu’Adil m’a dit : «Jeveux tout raconter de moi. » Pas que le côté lisse, comme c’est souvent le cas dans les autobiographies de sportifs.
Quelle a été la relation entre vous deux ?
Une grande confiance, une mise à nu sans impudeur. Il m’a tout raconté, ce qu’il voulait en tout cas. C’était à moi d’aller le chercher dans des souvenirs enfouis. On n’avait parfois pas la même perception des événements clés. On a avancé à deux. Un peu comme une valse.
Vous le connaissiez avant ?
Pas personnellement et c’était mieux ainsi. J’ai pu tout découvrir de lui avec une fraîcheur, un oeil neuf. On ne s’était croisé qu’une fois sur un plateau télé. De ce que je pouvais voir de lui, je trouvais que c’était une sorte d’électron libre, pas du tout langue de bois. Un sportif atypique qui, dès qu’il prenait la parole, était différent. Une sorte d’insouciance et un côté enfantin.
Quelle image avez-vous de lui maintenant ?
Ça m’a confortée. Ce qui m’a le plus marquée, c’est sa sensibilité extrême, à fleur de peau. Il est capable de pleurer en voyant une photo de sa mère avec la Coupe du monde ou de lui, jeune, à l’Agachon.
En quoi l’autobiographie de sportifs passionne ?
Car ce sont des destins extraordinaires avec des gens qui ont, tout d’un coup, choisi de prendre une trajectoire exceptionnelle avec pourtant des sorties de route. Au début, ce n’est pas Adil qui est fort au foot, c’est son frère. Mais il y croit et suit sa bonne étoile. Au Losc, pour se faire remarquer, il se teint même les cheveux.