Monaco-Matin

« Bouillon » de culture

- AMÉDÉE DI SEGNI

Le village de Breil a énormément souffert de la tempête Alex. La disparitio­n de cinq âmes du bourg en premier lieu, mais aussi l’économie, les infrastruc­tures et le bien vivre ont été touchés de plein fouet par la catastroph­e. La culture et le patrimoine sont à compter au nombre des dévastatio­ns, avec un exemple, la salle Sainte-Catherine, au coeur de la Place Bianchéri, chapelle désacralis­ée et muée en salle de culture.

Le niveau de la Roya est monté jusqu’à trois mètres dans la nuit du 3 octobre. L’eau et la boue se sont infiltrées dans la salle, détruisant trois trésors musicaux et une partie de la mémoire collective.

Tout d’abord, le piano Pleyel, qui venait juste d’être restauré après une souscripti­on.

Ce piano – un chef-d’oeuvre qui avait été retrouvé lors du déménageme­nt de la chapelle de la miséricord­e – avait eu droit à une seconde jeunesse et s’apprêtait à égayer les nuits musicales du village. Hélas, à l’heure qu’il est, l’on ne sait pas s’il pourra être sauvé une seconde fois et, bien que symbolique, il n’est pas sur la liste des priorités de la commune. Mais c’est également le piano mécanique, qui est en piteux état après le passage de la tempête. Il avait fait les beaux jours du « café des Alpins » dans le temps et avait été offert, il y a presque deux ans, par la famille Pomarède à la municipali­té en vue de sa restaurati­on future. Enfin c’est aussi le même sort funeste qu’a connu l’orgue à pédale, qui servait encore il y a peu aux soirées lyriques et aux élèves de l’école de musique.

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Le piano mécanique d’Ange Ipert avait été offert à la municipali­té par la famille Pomarède.(Photo G. Pomarède)
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Le Pleyel, tel qu’il a été retrouvé dans la salle sainte Catherine. (Photo A. D.S)

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