Ici tout commence, un voyage gastronomique

Nous avons passé deux jours en Camargue sur le tournage de la future série de TF1 prévue le 2 novembre : Ici tout commence. Francis Huster y campe un chef étoilé dans une création dérivée de Demain nous appartient où il se retrouve entouré d’un casting 5

Fin septembre. Il faisait beau. Place de la République de Saint Laurent d’Aigouze, à quelques kilomètres d’Aigues-Mortes dans le Gard. L’Auberge du Griffou sert des petits cafés sur une terrasse ensoleillée. Et puis non loin, l’entrée du château de Calvières.

Avant, le site servait pour des réceptions privées et des mariages. Mais depuis janvier il s’est mué en Institut Auguste Armand. Une plaque à l’entrée de la bâtisse l’atteste. Une fois à l’intérieur, on tombe nez à nez avec un grand sapin de Noël. On est au début de l’automne pourtant. Au loin, on voit des spots de lumière, des caméras, des gens qui s’affairent, masqués, à gauche à droite. Un silence.

Et puis « Action ».

Là, Augutin Galiana, l’acteur espagnol remarqué dans Clem, est tiré à quatre épingles. Autour de lui une jeune bande d’acteurs apprend les bonnes manières pour tenir la salle d’un restaurant étoilé. Nous voilà au coeur d’Ici tout commence, la prochaine série d’accès prime time de TF1 qui débutera le 2 novembre. Au coeur du Gard, ITC (son surnom) se veut un dérivé de Demain nous appartient. D’ailleurs, le personnage de Clément Rémiens (qui joue Maxime Delcourt) est le trait d’union entre les deux univers, lui qui souhaite rentrer dans l’école de cuisine tenue par son grandpère, Auguste Armand, joué par le volcanique Francis Huster.

Au casting, Vanessa Demouy, Elsa Lunghini, Frédéric Diefenthal, Catherine Marchal, Bruno Putzulu ou encore la jeune garde Azize Diabaté, Terence Telle, Lucia Passaniti. Le tournage a débuté début juillet dans ce site majestueux. « 80 % de la série se situe au coeur du château et le reste dans les marais salants, poursuit Sarah Farahmand, l’une des productrices. On a voulu garder une unité de lieu pour que chaque décor raconte quelque chose. » Avant de pouvoir profiter du site et de son parc de quatre hectares, la production a opéré de longs travaux depuis janvier.

Le parc, par exemple, a été entièrement refait. «Onvoulait que cela ressemble à un campus américain, avec un amphithéâtre, des structures de sport, détaille Sarah Farahmand. La cuisine de l’institut est une pure création puisqu’avant c’était une salle de bal. »

Francis Huster, le faux diplômé

Tout a été repensé pour faire de ce lieu un personnage à part entière d’ITC.

À l’étage, les bureaux de la direction. Au coeur de celui d’Auguste Armand, rien n’est laissé au hasard. Sur les murs, des faux diplômes de Meilleur ouvrier de France 1977 mais aussi des ouvrages de cuisines. Francis Huster, taulier de l’établissement, est un chef étoilé de renom et la tête d’affiche du casting. « Je n’ai plus joué à la télévision depuis plus de dix ans et Jean Moulin, avance Huster. J’ai envie de hisser cette série au niveau de celles de Netflix car on a tout ce qu’il faut, un décor, une histoire, un casting et on parle d’une matière dont la France a le monopole aux yeux du monde : la gastronomie. » Sur le plateau, plusieurs accessoiristes culinaires sont présents notamment pour la présentation des plats utilisés dans la série. «On travaille avec les producteurs locaux, on fait parfois jusqu’à 7 ou 8 séquences de cuisine sur une journée de tournage », conclut Aurélie, l’une d’entre elles.

Le casting initié par un chef local

Non loin de là, Jean-Pierre Cazals, un chef local qui tient Le Mazet sous les Platanes à Aimargues, apprécie l’évolution de ses anciens apprentis. Au début du tournage, chaque acteur est passé entre ses mains pour une petite formation. « Je voulais rendre les acteurs crédibles via des petits gestes. » Catherine

Marchal, qui campe une professeur de l’institut, chef étoilée aussi, apprécie d’ailleurs les cours et la bonhomie de Cazals qu’elle surnomme affectueusement « Jean-Pierre Coffe ». « Je ne suis pas une simple cuisinière, je suis une chef, une chef étoilée et meilleure ouvrier de France. Ce n’est pas rien », rigole-telle. Il règne un véritable esprit de troupe sur le tournage. Les jeunes chambrent les plus anciens. Pas de clan. Juste une grande famille qui, sous le soleil de Camargue, enchaîne les tournages puisque la série doit débarquer le 2 novembre sur TF1. « L’idée est de créer une heure de fiction, avec Ici tout commence et Demain nous appartient en accès prime time. Et l’univers de la cuisine, qui fait appel aux valeurs du mérite, l’envie d’apprendre, bien manger, sont des choses importantes de notre société actuelle », conclut Anne Viau, directrice artistique de la Fiction Française chez TF1. Évidemment, le soir, toute l’équipe s’est retrouvée autour d’une bonne gamelle chez Cazals. Au menu : Saint-Jacques, risotto de cèpes et entremet de chocolat. Vanessa Demouy a craqué pour le risotto. Nous aussi.