LA POLICE DÉMÉNAGE
La Sûreté publique s’installe au stade pour trois ans Environnement : l’engagement de la police
D’habitude, c’est en passionné de football en général et de l’AS Monaco en particulier que le prince Albert II se rend au stade Louis-II. Hier matin, c’est en chef d’État garant de la sécurité du pays que le souverain a passé près d’une heure et demie dans les locaux situés au-dessus du parvis – dans les anciens locaux de l’Université de Monaco –, là où, sur trois étages, est provisoirement installée la Sûreté publique.
Le souverain a été accueilli par une haie d’honneur formée par des fonctionnaires de l’Unité de préservation du cadre de vie – la petite dernière de la police monégasque – et d’élèves de l’école de police. Les deux tiers des effectifs de la police monégasque se retrouvent désormais – et provisoirement – logés ici, pour une durée de trois ans, le temps qu’il faudra pour réaliser les travaux et la surélévation du bâtiment de la rue Suffren-Reymond.
L’enjeu est de taille : passer de 3000 à 6000 m² de surface d’exploitation. Livraison en 2023 (lire Monaco-Matin du 12 septembre).
Les cellules restent à la Condamine
Mais d’ici là, la police doit continuer à opérer dans les meilleures conditions possible. Elle a donc posé ses valises pour trois années au stade Louis-II. Le déménagement s’est terminé voici une dizaine de jours. Et hier, donc, le souverain est venu visiter les nouveaux locaux provisoires de la Sûreté, ainsi que l’école de police, installée au même endroit. Il était accompagné du ministre d’État Pierre Dartout et de deux conseillers-ministres, Marie-Pierre Gramaglia (Équipement, Environnement et Urbanisme) et Patrice Cellario (Intérieur).
Pendant trois ans, la police monégasque se met au vert à Fontvieille, tout près de la pelouse de l’AS Monaco. Occasion toute trouvée pour la Sûreté publique de rester dans la même teinte en signant le Pacte national pour la transition énergétique. C’était dans le salon d’honneur du stade, là où les supporters privilégiés se retrouvent les soirs de match, qu’une rapide cérémonie a permis d’acter l’engagement de la police de Monaco à tout faire pour contribuer aux objectifs écologiques du prince Albert II, à savoir la décarbonation du pays en 2050 (lire page suivante). La plupart des services de la Sûreté publique, ainsi que l’école de police – installée ici depuis deux mois -, sont désormais hébergés au stade Louis-II. Dans les locaux de la rue Suffren-Reymond, il reste la police judiciaire, le centre de supervision, le PC, la brigade des mineurs et la salle de garde.
« Comme nous n’avons pas pu déménager les cellules, tous les services qui ont un lien avec les gardes à vue ou les rétentions sont restés rue Suffren-Reymond », ajoute Richard Marangoni, le directeur de la Sûreté publique.
« Nous sommes installés dans des locaux sécurisés et opérationnels pour travailler dans les meilleures conditions », ajoute-t-il.
Trois étages du stade
Sur ces trois étages du stade LouisII, on trouve d’abord, au premier étage, le Service des résidents, là où les étrangers habitant en Principauté effectuent les démarches notamment pour obtenir ou renouveler leur carte de résident. Au guichet d’accueil, on découvre d’ailleurs une nouvelle machine futuriste – le kiosque dans le jargon policier – où il deviendra beaucoup plus simple d’effectuer toutes les démarches grâce à l’identité numérique (lire ci-dessous).
Au deuxième étage, se trouvent l’école de police, la division de police urbaine et le secrétariat du tribunal de simple police, qui gère les contraventions.
Enfin, au troisième étage, la direction de la Sûreté et l’administration générale se sont installées pour les trois années à venir. Durant cette période, le public ira donc au stade Louis-II pour assister à un match de foot ou de basket, pour faire du sport… ou encore pour aller voir la police.