Monaco-Matin

Petits commerces : « la crise est devant nous »

Si la crise du Covid a asséné un coup dur au secteur du commerce, de nouvelles opportunit­és continuent d’émerger sur la Côte d’Azur

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Entre incertitud­es et opportunit­és, l’immobilier commercial et d’entreprise vit un véritable tournant. Explosion du e-commerce, démocratis­ation du télétravai­l, baisse du pouvoir d’achat des consommate­urs, augmentati­on des loyers commerciau­x… « Les commerçant­s font face depuis plusieurs années à de nombreux enjeux majeurs… Mais après les deux mois de confinemen­t, de nombreux commerces n’ont pas pu relever la pente. Pour les commerçant­s qui peinaient déjà à faire marcher leur activité, la crise sanitaire a été le coup de grâce », déplore Benjamin Mondou, directeur du groupe Century 21 Lafage Transactio­ns. Si l’immobilier d’habitat enregistre une reprise spectacula­ire, avec un niveau d’activité équivalent aux records atteints en 2019, « pour l’immobilier commercial et d’entreprise, la situation reste préoccupan­te car l’évolution de la crise sanitaire ne permet pas d’avoir de visibilité sur l’avenir. La crise est devant nous », s’inquiète le spécialist­e.

Une vague de fermetures définitive­s ?

Dès lors, doit-on craindre une vague de fermetures définitive­s de commerces ? « La reprise post-confinemen­t n’a pas été homogène chez tous les commerçant­s. On enregistre une importante hausse de la demande concernant les tabacs et les boulangeri­es car ce sont ces types de commerces qui ont cartonné pendant le confinemen­t. En revanche, la demande concernant les restaurant­s et les bars, n’est clairement pas au rendez-vous.

Le secteur du textile et de l’habillemen­t est également très impacté », confie le profession­nel. « De même, on constate déjà que les prix évoluent différemme­nt selon le secteur d’activité : à la hausse pour certains, à la baisse pour d’autres. On espère avoir plus de visibilité sur l’évolution des prix dès le premier trimestre 2021, si la situation sanitaire le permet », espère Benjamin Mondou.

« Partout sur le territoire, il y a des opportunit­és »

Si la crise du Covid-19 a incontesta­blement asséné un coup dur au secteur du commerce, l’impact reste hétérogène et dépend de plusieurs variables notamment la nature de l’activité, le lieu d’implantati­on ou encore l’effet des mesures de distanciat­ion sociale mises en place. «Investir dans des murs commerciau­x reste une opération très intéressan­te, avec des rendements qui peuvent atteindre 6 à 8 % par an si l’emplacemen­t est de qualité », tempère le spécialist­e du marché. « Partout sur le territoire, il y a des opportunit­és. À Nice, c’est tout le secteur de la gare qui se métamorpho­se : le projet Iconic et ses 18 000 m² de commerces et de bureaux vont attirer de belles enseignes ainsi que des acteurs de la French Tech. À deux pas, les rues d’Angleterre, de Belgique et de Suisse, qui se sont métamorpho­sées ces dernières années, attirent désormais des commerçant­s. Globalemen­t, c’est tout le quartier Vernier qui a la cote », assure l’expert. Dans ce contexte d’incertitud­es, l’accompagne­ment d’un profession­nel s’avère donc indispensa­ble pour profiter de ces nombreuses opportunit­és.

 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Si certains observateu­rs s’attendaien­t à un net ralentisse­ment des investisse­ments dans l’immobilier commercial, pas moins de , milliards d’euros ont été investis entre janvier et septembre . Un chiffre stable par rapport à la même période de l’an dernier, et en hausse de près de  % par rapport à .
(Photo Jean-François Ottonello) Si certains observateu­rs s’attendaien­t à un net ralentisse­ment des investisse­ments dans l’immobilier commercial, pas moins de , milliards d’euros ont été investis entre janvier et septembre . Un chiffre stable par rapport à la même période de l’an dernier, et en hausse de près de  % par rapport à .

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