Thibaut Pinot sans pression

Depuis un an, Thibaut Pinot ruminait sa déception après sa lésion musculaire à la cuisse gauche aussi soudaine qu’inattendue sur le Tour , à deux jours de l’arrivée à Paris. La Grande Boucle, il l’avait clairement dans les jambes. Le leader de Groupama-FDJ a bossé pour revenir à son meilleur niveau et voulait croire en son étoile sur ce Tour , lui qui sortait d’un Dauphiné prometteur (e). Malheureusement, une chute dès le premier jour, sur une Promenade des Anglais détrempée en a décidé autrement. Au courage, le Franc-comtois a terminé le Tour, mais très loin de ses attentes, à une modeste e place. Depuis, le grimpeur n’est plus revenu en course, zappant le mondial à Imola. Dans ces conditions, que faut-il attendre du protégé de Marc Madiot ? Difficile à prédire, d’autant plus que l’adversité sur cette Vuelta est relevée, à commencer par les Jumbo-Visma qui ont sorti l’artillerie lourde, avec Roglic, Dumoulin, Kuss, Bennett ou Gesink. Le Slovène, battu in extremis par Pogacar sur le Tour, cherchera un lot de consolation, mais aussi à conserver son titre. Les Ineos avec Carapaz et Froome, écarté du Tour, auront aussi leur mot à dire, tout comme les Movistar du duo Valverde-Mas. Hier, Pinot a annoncé la couleur : «C’est peut-être la première fois que j’arrive sur un grand Tour sans l’optique du classement général. J’ai eu une préparation difficile, mais je suis là pour aider David Gaudu et apporter mon expérience. J’ai confiance en mon coéquipier pour faire un bon résultat et moi aller chercher des étapes en troisième semaine. Je n’avais pas envie de finir l’année sur le Tour, je compte sur la Vuelta pour reprendre du plaisir ». La Vuelta lui a souvent souri (e en , e en  et deux victoires d’étapes). Les premières étapes très vallonnées au Pays basque vont vite donner des indications sur l’état de forme du e du Tour .