Après une chute en novembre, la circulation du virus réactivée
À une semaine d’une possible levée du confinement, la circulation du virus repart légèrement à la hausse dans les Alpes-Maritimes, comme le montrent les dernières données
Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, l’a admis lundi : le seuil des 5 000 nouveaux cas par jour au 15 décembre, fixé par le chef de l’État comme une condition au déconfinement du pays, « va être difficile à atteindre ».
Après une très nette baisse en novembre, les indicateurs de la circulation du coronavirus sur le territoire national marquent le pas et, au mieux, se stabilisent. Qu’en est-il dans notre département ?
Taux d’incidence et de positivité des tests PCR en légère hausse
Multiplié par quatre en octobre, divisé par trois en novembre, le taux d’incidence (comprendre : le nombre de tests PCR positifs sur les sept derniers jours pour 100 000 habitants) est l’un des indicateursclés de la circulation du virus.
Après un mois de baisse continue, il s’est stabilisé autour de 110 (quand la moitié suffit à colorer en rouge un territoire sur la carte de l’épidémie), mais est légèrement reparti à la hausse le 4 décembre. Preuve que le virus circule toujours activement dans le département. En extrapolant ce chiffre, on peut estimer qu’un peu plus d’un millier de nouveaux malades ont été détectés dans le département entre le 27 novembre et le 4 décembre. Un regain corroboré par le « taux de positivité des tests PCR », c’est-àdire le pourcentage de tests qui s’avèrent positifs. Après avoir fondu de moitié en novembre, il est lui aussi en augmentation au 4 décembre. Ce qui signifie qu’un test sur huit revient positif. Quant au nombre de reproduction effectif (le fameux « R0 »), qui indique le nombre moyen de personnes contaminées par un porteur du virus, il s’est désormais stabilisé autour de 0,5. Ce qui signifie que deux malades ne contaminent plus qu’une seule personne (fin octobre, deux malades contaminaient trois personnes).
Les hôpitaux toujours surchargés
Signe que cette « deuxième vague » est plus forte mais aussi plus longue que la première, le nombre de malades de la Covid-19 hospitalisés dans le département reste proche des records, malgré cinq semaines de reconfinement. Hier, 474 patients étaient pris en charge dans les établissements hospitaliers des Alpes-Maritimes. Tout près du plus haut enregistré le 26 novembre (485).
Et si le nombre de malades en soins intensifs a décru ces deux dernières semaines, il reste à un niveau inquiétant (58 hier, soit un taux d’occupation des lits de réanimation supérieur à 75 %).