Monaco-Matin

Un des prévenus transgress­e son assignatio­n à résidence en traversant... un pont

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Maksim Celaj, mis en cause dans l’attentat de la promenade des Anglais en , a été interpellé dimanche soir à Guilherand-Granges (Ardèche) alors qu’il était en violation de son assignatio­n à résidence dans la Drôme, après avoir traversé un pont le faisant passer de la Drôme... à l’Ardèche. Fin novembre, lui et son cousin Artan Henaj, ont été remis en liberté pour vice de procédure (voir nos éditions du  décembre). Une inspection générale de fonctionne­ment devrait d’ailleurs être diligentée après ces deux remises en liberté. Il s’agit pour le ministère de la Justice de découvrir comment une telle « erreur » a pu survenir(). Et trouver les raisons de ce dysfonctio­nnement.

Pour rappel des faits, cet Albanais de  ans est soupçonné d’avoir vendu des armes à un intermédia­ire en ignorant que l’une d’entre elles serait revendue à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste qui a tué  personnes. Maksim Celaj doit être jugé pour ces faits, ainsi que sept autres personnes, devant la cour d’assises spéciale de Paris dans le procès de l’attentat du  juillet .

Obligation de pointer chaque jour

Depuis sa libération du centre pénitentia­ire de Valence fin novembre, Celaj avait été placé sous surveillan­ce discrète et assigné à résidence dans un hôtel de la Drôme pour quarante-cinq jours, avec obligation de pointer au commissari­at de Valence chaque jour à  heures. Selon nos confrères de France Bleu Drôme Ardèche, après avoir pointé chez les policiers dimanche dernier, Maksim Celaj a traversé un pont enjambant le Rhône pour saluer une connaissan­ce, le faisant ainsi changer de départemen­t en quelques mètres ! Se retrouvant dans l’Ardèche par inadvertan­ce, l’homme a été interpellé tout de suite.

Après une nuit en garde à vue, il a été remis en liberté en attendant son placement sous contrôle judiciaire jusqu’au procès. Maksim Celaj et son cousin devraient être convoqués prochainem­ent devant la chambre de l’instructio­n de Paris.

1. L’enquête a conclu que les deux accusés, de petits trafiquant­s d’armes, ignoraient que le pistolet automatiqu­e allait servir lors de l’attentat. En abandonnan­t les charges « terroriste­s » pour ces deux accusés toujours en préventive et désormais renvoyés pour des délits et non plus des crimes, les juges auraient dû rédiger une ordonnance de prolongati­on de leur détention provisoire bien distincte. Ce qui n’a pas été fait.

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