MONACO À L’ARRÊT !
Après Lille, l’ASM est tombée à Marseille (-) Les joueurs de Kovac ne sont plus dans le Top
cher un billet pour la scène continentale est à ce prix. Au Vélodrome, le club princier a été emporté par de nouvelles erreurs individuelles. Comme il l’avait déjà été à Brest, Lyon ou Lille. Torpillés par le pressing phocéen, Aguilar et Caio Henrique ont perdu le cuir, offrant l’occasion à Thauvin et Benedetto de sanctionner leurs errances.
Le 4-4-2 losange concocté par André Villas-Boas, qui avait choisi de mettre la pression sur les latéraux asémistes, a été déterminant. Même si Niko Kovac a nuancé cette vision en rappelant, avec justesse, que le match aurait pu être tout autre si Ben Yedder n’avait pas raté la cible d’entrée, sur un caviar d’Aguilar (1re). « Ce n’est pas tactiquement qu’on perd ce match même si on a connu quelques difficultés, a lancé le Croate. On s’incline en concédant deux buts sur deux tirs dans le premier quart d’heure... Dans le football, dès qu’on perd, on a l’impression que tout s’est mal passé, mais non. » Soit. Mais harcelé et dominé dans l’impact physique, Monaco a multiplié les errances techniques et sombré en treize minutes. Ce groupe, jeune, demeure encore trop tendre, d’autant plus quand il encaisse le premier but. Cela s’est produit sept fois cette saison et l’ASM n’a gagné qu’une fois (face au PSG 3-2, fin novembre). « On doit réduire ces erreurs défensives, a convenu Kovac. Avec elles, c’est plus difficile ensuite de remporter les matchs. On est en Ligue 1, pas n’importe où. Ici, c’est un grand championnat, avec de vrais buteurs. Les erreurs se paient cash. »
-- losange après la pause
Kovac a tenté de redonner de l’allant à son collectif après la pause. Il a copié le 4-4-2 losange marseillais. Fofana en sentinelle, Tchouaméni et Diop en relayeurs et Volland en soutien de Ben Yedder et Gelson. Le jeu a gagné du liant autour d’un Diop qui a été, hier, le seul élément capable d’accélérer et de créer des déséquilibres. Monaco a eu le ballon, une fois de plus (60 % de possession au final), mais il ne sait pas quoi en faire quand il doit revenir à la marque. D’autant plus face à une défense regroupée et un adversaire qui gère son avance, comme l’a fait l’OM hier. Il n’y avait rien d’anodin à voir la réduction du score venir d’un penalty. «Ondoit faire plus, et moi le premier », a opiné Gelson, en ailier conscient du manque de folie, de dribbles et de percussion pour revenir sur le Rocher avec un point. « On a fini en 4-3-3 pour profiter des espaces dans leur dos. On n’a pas été trop mis en danger, a d’ailleurs asséné André Villas-Boas. Ils ont perdu beaucoup de ballons dans leur construction. »
Quand elle court après le score, l’ASM devient une équipe prévisible. « On a la deuxième attaque de L1,
s’est défendu Kovac, sans faire de différence entre les prestations à domicile et à l’extérieur. En ce moment, notre problème est défensif. »
Pour voir plus haut et l’Europe, les Monégasques doivent savoir que les grands voyageurs n’ont jamais été casaniers. Il faudra donc gagner loin du Louis-II. Peutêtre que l’enchaînement des matchs les aidera d’ici la trêve. Kovac a prévu de faire tourner, notamment à Dijon le week-end prochain. Avec un onze remanié, son ASM sera peut-être moins lisible.
Photos : AFP