Les militants antichasse à la manoeuvre, hier à Nice
Gazouillis de merles chanteurs dézingués par des tirs de carabines en rafales : hier après-midi, place Masséna, à Nice, cette bandeson tournait en boucle pendant qu’une quinzaine de militants anti chasse étaient à la manoeuvre. Alignés comme des sentinelles, ils ont manifesté à l’appel du collectif animalier 06 et des associations L214, « One voice » et « Asso Green », pour sensibiliser le public sur la chasse et le piégeage. Leurs armes : cette mise en scène soignée pour faire passer des messages mordants sur ces « loisirs cruels et divertissements de mort ».
« Se promener en forêt devient dangereux »
Ainsi, sur les pancartes, on pouvait lire « les chasseurs tuent par plaisir, les psychopathes aussi », « la tenue de survie du promeneur : gyrophare, casque en kevlar, gilet pare-balles et carte d’identité pour prouver qu’on n’est pas un sanglier », etc. Exagéré ? Pas pour ces militants de la cause animale. « Dans les Alpes-Maritimes, il y a quinze postes d’agrainage, pour nourrir artificiellement les sangliers afin d’avoir des proies, s’étrangle Michèle Durieux, coprésidente du collectif animalier 06. En période de chasse, se promener en forêt devient très dangereux. » D’où l’appel de ces manifestants pour une chasse raisonnée en attendant son abolition. « Il y a des espèces qui sont en très mauvais état de conservation et qui sont, pourtant, toujours chassées », dénonce Michèle Durieux.
C’est le cas notamment des galliformes de montagne, bécasses des bois, alouettes des champs ou grives musiciennes. Ils réclament le classement du lièvre variable, marmotte et blaireau parmi les espèces protégées, la fin de la traque des renards roux et des piégeages de martres, belettes et autres hermines.
Pour ces défenseurs de la cause animale, le mot d’ordre est simple : «En finir avec la guerre menée par les chasseurs ».