Monaco-Matin

« beaucoup de souffrance­s, mais aussi plus de solidarité »

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De cette année compliquée, Gérard Van Den Bulke, directeur de la délégation maralpine de la Ligue contre le cancer, retient lui aussi des points positifs. « On n’a pas abandonné les malades, ni au premier confinemen­t, ni au deuxième. On a mis en place des soins de support par téléphone et cela nous a permis de nous rendre compte – ce que l’on n’avait pas envisagé avant – qu’avec d’autres façons de faire, on peut prendre en charge plus de patients ! La vie nous a obligés à mettre des choses différente­s en place et bizarremen­t, on a touché beaucoup plus de monde, alors que nos locaux étaient fermés. Il faudra affiner le bilan mais je suis sûr qu’au minimum, on a aidé autant de gens que l’an dernier. » Outre les soins supports, la Ligue contre le cancer propose un soutien financier à ceux que la maladie précipite dans la précarité. «Lacommissi­on financière a continué à se réunir une fois par semaine et nous avons soutenu  à  familles. »

Au terme de cette année , le bilan n’est donc pas si mauvais. « Il ne faut pas abandonner la présence humaine, le contact direct, ce serait terrible, tempère Gérard Van Den Bulke. Mais en complément de ce que nous proposons habituelle­ment, poursuivre les soins supports à distance nous permettra d’en faire bénéficier de plus nombreux patients. »

À une condition toutefois : enrayer la chute des dons enregistré­e cette année (lire par ailleurs). Mais Gérard Van Den Bulke est confiant. « Les gens se mobilisent. Particuliè­rement dans les Alpes-Maritimes où la population a subi non seulement la pandémie mais aussi la tempête et les inondation­s, l’attentat à Nice. C’est très traumatisa­nt mais quelque part, cela a aussi développé un élan de solidarité qu’il n’y avait peut-être pas avant. Ou pas autant. Plus de gens se sont engagés. Il y a eu beaucoup de souffrance­s cette année, mais il y a eu aussi de la solidarité et au-delà, peut-être même une prise de conscience… Et j’espère que dans un an ou deux, quand tout cela sera derrière nous, on se dira : tout compte fait,  a eu quelque chose de bon. C’est l’année qui a apporté un peu plus de solidarité, un peu plus d’humanité. »

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