« Une grande fête » dans trois ans
Le rendez-vous a été fixé à Paris, en fin de semaine, avec une dizaine de journalistes de la presse régionale. Claude Atcher reçoit dans les locaux de France , situés Avenue du Coq – bien sûr. Pin’s accroché au revers de sa veste, le directeur général du comité d’organisation de la coupe du monde ( septembre – octobre ) s’exprime à la veille du tirage au sort – demain à h , toujours dans la capitale. « C’est l’acte fondateur, le vrai coup d’envoi » de l’épreuve, assure-t-il.
Cette coupe du monde, les Bleus la joueront à domicile, comme en . Or aujourd’hui, le XV de France suscite tous les espoirs. Assis à deux mètres du trophée Webb Ellis, Claude Atcher l’assure : « La Coupe, je ne l’ai jamais touchée. On le fera le octobre ! »
À trois ans de l’événement, il partage pour la première fois son projet et fait part de ses ambitions d’une coupe du monde « responsable et exemplaire ».
Lors des matches de poule, « dans quatre stades différents », assure Claude Atcher. Outre le match d’ouverture à Saint-Denis, « en fonction des adversaires, il y aura deux matches dans des stades avec de grosses capacités ». Comprendre : Marseille et Lyon (voire Lille).
Quels matches se dérouleront à Nice ? Où joueront les Bleus ?
priori, donc, peu de chance de voir le XV de France à l’Allianz Riviera. Mais l’organisation promet des affiches dans chacun des stades, « avec un ou deux matches au moins concernant les équipes classées dans le top 10 mondial ». « Nice est attractif sur le plan
touristique, constate Claude Atcher, qui donne quelques pistes. On va donc essayer de mettre une ou deux équipes britanniques le weekend. » Les Azuréens peuvent rêver d’un Angleterre – Irlande, par exemple. En revanche, il est presque acquis qu’ils pourront voir l’Italie, proximité géographique oblige. Réponse fin février.
On veut faire de cette coupe du monde une grande fête, dans des stades pleins. Ce sera le premier grand événement sportif en France d’après-Covid », assure Claude Atcher, résolument positif : « En 2023, si on n’est pas sortis de la crise, on aura d’autres problèmes à régler
L’impact de la Covid ?
qu’une coupe du monde. » Le comité d’organisation assure ainsi avoir « modifié peu de choses » en lien avec la situation sanitaire actuelle, mais il a tout de même intégré une possible diminution des recettes en billetterie (de 38 millions d’euros sur 338). « On s’est battu pour maintenir le tirage au sort là. Si on avait attendu, la France aurait été dans le chapeau 1 », s’amuse même Atcher.
Quand acheter les billets ?
La vente des 2,6 millions de sésames se déroulera en plusieurs phases. 800 000 ont déjà trouvé preneur (partenaires, hospitalité…). La vente grand public, elle, démarrera vers la mimars 2021, avec les fameux packs (équipe ou ville ; deux ou quatre matches), sur une plateforme dédiée. Pour l’achat d’une place à l’unité, il faudra attendre septembre 2022. « L’objectif est d’en vendre 100 % .»
Le prix le plus bas a été fixé à 15 euros (30 à 50 pour l’équipe de France). Et bien plus pour la finale, bien sûr.
L’idée de cette coupe du monde sera de remettre les joueurs au contact des fans, ce qu’on a un peu perdu, en prenant les mauvaises habitudes du foot. » Claude Atcher travaille sur plusieurs projets à intégrer au protocole. Comme « déposer les joueurs à l’extérieur du stade » et qu’ils fendent la foule, un peu comme à Mayol. Mais aussi que « la sortie des joueurs » (vers la pelouse) se fasse au milieu de la foule et qu’ils soient accompagnés sur le terrain par des enfants.
Un des autres volet concerne les hymnes nationaux. « On souhaite qu’ils soient chantés par des enfants de 8 à 18 ans », explique Claude Atcher. Un programme en partenariat avec l’Éducation nationale et l’Opéra comique sera lancé en septembre 2021, pour impliquer 14 000 jeunes.
Le public davantage acteur ?