« Mél est un modèle de résilience »
Battue par Mélanie Hénique en finale, après le record de France du 50 mètres décroché par cette dernière lors des séries, Charlotte Bonnet dresse un bilan mitigé de ses championnats de France
Troisième du 100 mètres NL, jeudi en ouverture des championnats de France, Charlotte Bonnet nous confiait, à sa descente d’une troisième marche d’un podium loin de son immense potentiel, « plutôt viser le 200 mètres NL à Tokyo ». Une distance sur laquelle la pensionnaire du Nice Olympic s’est d’ailleurs promenée le lendemain avec à la clé des quatre longueurs du bassin Chateignier un titre de championne de France dans la poche droite (son sixième sur le 200 mètres NL).
Mais pas de billet pour les Jeux de Tokyo dans la gauche, puisque la nageuse échouait alors à deux centièmes d’un minima olympique. Elle aura cependant l’occasion de réaliser cela d’ici le mois de mars (en janvier à Nice, puis en mars à Marseille).
« Fabrice était content et c’est plutôt rare ! »
Après un gros bloc de travail foncier, sous la houlette de Fabrice Pellerin, et deux performances en demi-teinte, Charlotte Bonnet cherchait encore à se rassurer hier. Cette fois sur un aller simple et donc sur le 50 mètres NL. Troisième lors des séries en fin de matinée, derrière Béryl Gastaldello (CN Marseille) et surtout loin de Mélanie Hénique qui s’est, au passage, octroyé un nouveau record de France (24’’34), au lendemain de celui qu’elle avait établi sur 50 mètres papillon (25’’24), l’Azuréenne était bien partie, mais là encore Mélanie Hénique a éclaboussé le bassin Chateignier de
Charlotte Bonnet (à
droite) toute sa superbe.
« C’est sa distance, a réagi Bonnet après sa seconde place, derrière Mélanie Hénique. Et je suis très heureuse pour elle car, même si je me défends pas mal sur le sujet, Mél est un modèle de résilience. Après toutes les galères qu’elle a connues (à court de forme, Hénique était notamment absente des championnats du monde 2019), faire ce qu’elle vient de faire, c’est extraordinaire. Après pour moi, sur 50 mètres, l’idée est plutôt de travailler le départ. Et même si sur le coup, hier (vendredi), j’étais frustrée de mon temps sur 200 mètres, Fabrice (Pellerin) était super content. Et c’est plutôt rare ! (rires). Alors, j’espérais mieux en venant ici, mais je sais qu’il m’emmènera loin. Je lui fais confiance. Et je vais récupérer ma place (pour Tokyo) sur le 100 mètres dès janvier (du 5 au 7 janvier, à Nice) ».
La Hyéroise Bouteilly devant Lesaffre
‘‘ Faire ce qu’a fait Mél après toutes les galères qu’elle a connues, c’est extraordinaire…”