La villa Maria Serena et son clocheton font peau neuve
Au coeur du quartier de Garavan, la maison de villégiature a retrouvé ses couleurs d’origine. Près de 12 mois de chantier ont été nécessaires pour restaurer l’extérieur de l’édifice
Au pied des falaises qui longent la frontière italienne, la villa Maria Serena trône au coeur du point le plus chaud de la commune de Menton : la petite Afrique. À l’instar de la basilique Saint-Michel Archange, du Bastion, de la tour de la Noria, du Palais de Carnolès ou encore des rampes Saint-Michel (voir ci-dessous), l’édifice a dernièrement bénéficié d’une réhabilitation. Lancés en septembre 2018, les travaux ont duré près de 12 mois et ont permis de rénover ou remplacer voler et persiennes en bois, vitrifier les toitures et effectuer un ravalement de façade. « Des analyses ont été menées pour connaître la couleur d’origine de la villa Maria Serena, comme lors de la réhabilitation de bâtiments classés aux Monuments historiques, note David Rousseau, animateur de l’Architecture et du Patrimoine à la Ville de Menton. Nous avons retrouvé jusqu’à du bleu et même du vert. La couleur que les façades arborent aujourd’hui est celle qui se rapproche le plus de la teinte d’origine. »
Le clocheton recréé à l’identique
Les derniers mois de la réhabilitation de cette magnifique villa de villégiature se sont concentrés autour de la réfection du clocheton, qui a été démoli. «Il existait autrefois mais a disparu au cours de la vie du bâtiment », note Pierre Aubrun, responsable du service des Bâtiments communaux.
Il a donc été réimplanté à son emplacement d’origine, sur la tour située sur l’aile ouest de la villa. Pour cela, quatre façades d’aspects identiques ont été recréées avec les mêmes formes d’ouvertures, encadrées par une moulure en staff, que le clocheton d’autrefois. Sa toiture, recouverte de tôles incurvées en zinc, est surmontée d’une flèche de 1,76 m de haut en stade. Chacune des quatre pentes de la toiture a été agrémentée d’un oculus reprenant l’aspect existant. Afin de respecter l’aspect d’origine de la villa, des garde-corps en ferronnerie ont été installés tout autour du clocheton.
De là-haut, la vue qui s’offre aux visiteurs est à couper le souffle. « Pour le moment, le clocheton ainsi que la tour ne sont pas accessibles au public mais nous aimerions pouvoir les faire visiter à l’occasion des Journées du patrimoine, si elles peuvent avoir lieu », espère David Rousseau, qui rappelle qu’en raison de la crise sanitaire, les visites guidées organisées par le service du Patrimoine sont pour l’heure suspendues.
La ville a été maître d’ouvrage et maître d’oeuvre de cette opération de restauration, dont le montant s’élève à 635 000 euros.