Débuts timides hier pour les dépistages massifs
Des campagnes de dépistage massif ont débuté hier au età sans susciter l’affluence pour cette nouvelle tentative de juguler l’épidémie avant les fêtes
Dans un centre de tests installé dans un gymnase près de la gare du Havre, seules deux personnes se sont présentées durant la première heure d’ouverture, a constaté l’AFP.
Sylvie, 64 ans, retraitée, est venue se faire tester « avant de partir dans le sud », à la faveur du déconfinement et de la fin des restrictions de déplacement qui entrent en vigueur aujourd’hui. «Je n’ai pas de symptômes mais je veux m’assurer de ne pas avoir le virus avant de partir. »
Une équipe d’une vingtaine de personnes est mobilisée sur place. « Nous prévoyons de faire entre 500 et 600 tests par jour », explique le responsable de ce centre, Jonathan Mathieu, de la protection civile, en soulignant que les cas positifs «severront proposer des méthodes d’isolement dans des hôtels de l’agglomération ».
« Ce type d’opération est décisive à terme », a estimé le ministre de la Santé Olivier Véran, venu au Havre pour le lancement de cette opération. Elle doit permettre « d’identifier les personnes susceptibles de transmettre le virus, si des personnes se savent positives elles vont devoir protéger les autres » en s’isolant, a-t-il souligné.
cas, loin de l’objectif des
Car pour l’heure, la circulation épidémique reste loin de l’objectif de l’exécutif de 5 000 nouvelles contaminations par jour.
11 533 cas ont été enregistrés entre samedi et dimanche, selon Santé publique
France, qui fait état de 150 morts dans les dernières 24 heures, pour un bilan global d’au moins 57 911 morts depuis le début de l’épidémie.
Dans le port normand,
AFP/Sameer Al-Doumy) jusqu’à samedi, les 270 000 habitants de la communauté urbaine sont invités à se faire tester. « Nous invitons un maximum d’habitants à se faire tester », a insisté le maire Edouard Philippe
lors du lancement de l’opération.
« Il ne s’agit pas seulement de tester mais d’accompagner. Adapter la réponse à la situation individuelle de chaque personne testée » ,a poursuivi l’ancien Premier ministre.
« Tester sans isoler ne sert à rien »
Deux autres territoires doivent tenter la même opération en janvier: Roubaix (Nord) et Saint-Etienne (Loire).
Ces tests massifs sont «une bonne idée, ça va donner une idée de la façon dont le virus circule » ,ajugélundi sur BFMTV Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Il a en revanche estimé qu’il « serait très difficile » de les généraliser et souligné lui aussi, comme le font tous les épidémiologistes, que « tester sans isoler (les personnes testées positives) ne sert strictement à rien ». Mais il n’y aura pas de contrainte en ce sens en France, contrairement à ce qu’ont pu imposer certains pays sous peine de fortes amendes.
Au lendemain du lancement de cette campagne, ce mardi marquera officiellement la fin du deuxième confinement, qui laissera la place à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures, sauf pour le réveillon de Noël. La crainte est celle d’un laisser-aller dans le respect des mesures barrières, notamment à l’occasion des retrouvailles pour les fêtes de fin d’année.