emplois menacés par la fermeture du fabricant d’implants Integra à Biot
« Integra ! Où est ton intégrité ? » C’est un cri du coeur. Une cinquantaine de salariés du groupe Integra Neurosciences Implants France ont scandé leur colère, hier matin, à Biot. En grève depuis le carrefour de la Jarre, au coeur de Sophia Antipolis et au pied de leurs locaux, ils ont dénoncé la fermeture du site prévue en juin 2022 et les 102 emplois ainsi menacés. Objectif : médiatiser l’incohérence d’une stratégie qu’ils ont du mal à comprendre et à accepter. « C’est un véritable gâchis, s’emporte, masque sur le nez et blouse verte sur le dos, Marie-Dominique Ferrainolo, déléguée syndicale CFDT. En fermant le site, ils vont laisser disparaître 80 % des références produits que l’on réalise ici depuis 35 ans. Nous avons un vrai savoirfaire. C’est très décevant, ils n’ont aucune volonté et jettent tout notre travail à la poubelle. »
« Plus de respect »
« Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) proposé ne reflète absolument pas la bonne santé de l’entreprise, lance la déléguée syndicale CFDT. Ce n’est pas à la hauteur. Le groupe a récemment annoncé, en même temps qu’ils nous informaient de la future fermeture du site, qu’Integra est dans une bonne situation financière et est même en progression malgré la crise. »
Au coeur de leurs revendications concernant ce PSE, de meilleures mesures pour aider des familles entières qui vont se retrouver au chômage et vont éventuellement devoir déménager pour retrouver un emploi dans la même branche.
Mais également « plus de respect » concernant les mesures d’accompagnement de salariés qui ont dix, vingt ou même parfois plus de trente ans d’ancienneté.