Cap sur l’arrière-pays
Focus Problématique récurrente sur la Côte, territoire saturé : Où et comment se loger quand on a besoin d’espace, sans se ruiner ?
Le bassin cannois et ses alentours ont connu de grands bouleversements au cours des 40 dernières années. Le phénomène de périurbanisation dans les années 90 a mené des familles entières à se déplacer, pour trouver leur place plus confortablement, plus haut, dans les collines. Aujourd’hui la conjoncture répète scolairement ce schéma : face à la crise sanitaire, au confinement, les liens sociaux quelque peu rompus, on veut recréer ce patrimoine humain manquant. Le besoin de reconnexion à la nature est omniprésent, et il s’exprime par de nouvelles vagues de migration des populations cannoises et grassoises. Où vont-ils d’un si bon pas ?
Le phénomène Var Est
Voici le coeur de la nouvelle tendance immobilière : Fayence, Puget-sur-Argens, Le Muy… On gagne les proches campagnes d’oliviers et leurs coteaux aux accents très provençaux. Ici le calme règne, pourtant à quelques encablures de la mer, et surtout de l’autoroute qui relie aux grands pôles d’activité comme Sophia Antipolis (30 mn) ou Nice (45 mn). On pourrait se dire que la distance - trajet travail - empêche ce mouvement, mais c’est sans concevoir un temps de trajet similaire à celui que l’on pourrait avoir en ville, dans les embouteillages permanents. Ce paramètre évincé donc, on se retrouve confronté à un marché de l’investissement et du locatif bien plus abordable qu’en bord de mer, ou même que des zones désormais saturées aux seuls terrains agricoles restant inconstructibles comme Peymeinade, Le Tignet ou Mouans-Sartoux.
Des tarifs attractifs
Dans le canton de Fayence par exemple, le prix moyen pour une maison2 en bon état avec 1 000 m de terrain est entre 3 300 et 3 600 euros du mètre carré, quand une location pour la même typologie de bien se payera entre 1 200 et 1 300 euros. Si le Var Est offre surtout de l’habitat individuel, le collectif représente tout de même 20 % du marché. Dans ces lots on retrouve des maisons redivisées, dont la part s’achètera entre 1 800 et 2 000 euros du m2. Pour ces tarifs, l’ambition d’une vie plus sereine, dans un cadre de vie radicalement différents du grand dynamisme côtier, pour le même temps de trajet travail, s’envisage forcément. D’autant plus que ces zones se sont largement développées et disposent désormais de centres d’activités, de zones industrielles, de nombreux commerces et équipements.