Monaco-Matin

La ballerine au filet

Claire Felix, la centrale américaine de 25 ans, s’est parfaiteme­nt intégrée au collectif cannois. Et malgré la Covid apprécie sa vie sur la Côte. Découverte

- RUDY KOSKAS

La joie de vivre personnali­sée. Le sourire en permanence accroché sur son visage. Et une décontract­ion version américaine. Du haut de ses 1,98 m, Claire Felix jette un regard bienveilla­nt sur son nouveau club, sa nouvelle ville, sa nouvelle vie. La centrale du Racing Club de Cannes fait l’unanimité sur et hors du parquet. Et pourtant, rien ne la prédestiné­e à une carrière de volleyeuse.

La danse comme première passion

« Ma première passion, c’est la danse. Le ballet, les claquettes, le jazz. J’ai dansé jusqu’à 10-12 ans. Je voulais être ballerine. Malheureus­ement, j’ai beaucoup grandi et il était difficile de me trouver un partenaire à ma taille ! »

Qu’à cela ne tienne, par pur hasard, dans un supermarch­é de son Colorado natal, un entraîneur des juniors d’ACES la remarque (elle est déjà très grande pour son âge !) et lui propose d’essayer le volley ! C’était parti pour huit ans dans ce club et le début de sa carrière. Claire parfait sa formation dans la prestigieu­se université de Californie à Los Angeles, UCLA jusqu’en 2017. Puis, direction l’Europe, l’Angleterre plus précisémen­t pour Durham Palatinate­s et la Finlande chez le LP Vampula en 1ère division. « Mais il faisait trop froid, je ne voulais pas rester ! » souffle-t-elle. Résultat, la saison dernière Claire Felix a évolué au Curitiba Völei au Brésil, pays d’origine de son agent.

Coq au vin et fromages

« C’est l’une de mes meilleures expérience­s de ma vie. L’entraîneur était comme un père pour moi et j’étais très amie avec mes coéquipièr­es. Comme une deuxième famille » glisse-t-elle les étoiles plein les yeux. Aujourd’hui à Cannes, Claire profite de sa nouvelle aventure : « C’est une culture différente, une façon de jouer différente. Ici, on doit s’adapter à chaque match en championna­t. C’est dommage que cette année il n’y ait pas de play-off… » Dernièreme­nt, face à Marcqen-Baroeul,

la titulaire d’un master of Business a été élue MVP de la rencontre, preuve de sa bonne intégratio­n. « Ça fait du bien d’être reconnue, j’aime ça. Mais c’est surtout le travail de toute l’équipe. »

Hors du terrain, Claire Felix aime la nourriture française,

« le coq au vin, les fromages, la viande. J’aimerais goûter les escargots ! », les randonnées et la nage en mer même en hiver. Son péché caché ? Regarder les films de Noël à la télé !

« J’aime peindre également, aller bruncher et les boulangeri­es ! C’est compliqué avec le confinemen­t mais je suis contente de pouvoir rejouer au volley, aller me promener au centre-ville à Cannes. »

Enfin, citoyenne du monde, Claire Felix ne se ferme aucune porte quant à son avenir à Cannes… ou ailleurs.

« Je n’exclus rien c’est pour ça que je ne signe que des contrats d’un an. C’est plus facile pour les deux côtés »

conclut celle qui rêve de participer aux Jeux Olympiques. En attendant, elle fait le bonheur du RC Cannes.

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(Photo Patrice Lapoirie) Claire Felix se sent bien à Cannes et ça se voit sur et hors du parquet.

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