Monaco-Matin

« Les terrains vont prendre de la valeur »

Ivan Mottet, maire de Saint-Martin-Vésubie

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Y a-t-il encore beaucoup de gens qui ne peuvent accéder à leur maison ?

Je ne saurais pas vous dire combien. Ça avance, la Métropole refait des routes. Maintenant que le village tourne normalemen­t, on peut s’occuper des particulie­rs. Il y a beaucoup de travail et donc il y a des choix à faire, selon le nombre de maisons habitées. Radhouane (le boulanger), par exemple, n’était pas tout seul : la route a donné accès à cinq ou six maisons. Donc ça vaut le coup. Il vaut mieux en désenclave­r  plutôt qu’une. C’est ça que les gens ont parfois du mal à comprendre. À l’inverse, on se pose la question : doit-on désenclave­r une habitation si ça coûte une fortune ? On m’a parlé d’un cas où il y en avait pour   euros de route, alors que la maison en vaut  . Pour ce genre de situation, je ne sais pas ce qui va se passer.

Au conseil municipal, vous disiez qu’un des défis était de négocier avec les privés pour le droit de passage…

Parfois, la route est effondrée, et on se situe  mètres sous les habitation­s, comme dans le lit du Boréon. Il faut donc passer derrière et négocier. Ça se passe bien, ça avance. C’est ce qui est arrivé à Radhouane, grâce à des propriétai­res qui autorisent le passage. Tous acceptent pour le moment, parce qu’ils comprennen­t la situation. On reste dans du provisoire. Mais le provisoire peut durer longtemps.

Vous avez également dit vouloir reconstrui­re rapidement une quarantain­e de maisons. Comment ?

On va voir pour reprendre le Plum (Plan local d’urbanisme métropolit­ain), avec M. Feuillade, qui va nous défendre auprès de l’État. L’idée, c’est que des terrains repassent en constructi­ble. Ce serait trois ou quatre morceaux de   ou   m², où l’on pourrait construire une dizaine de maisons à chaque fois. On nous demande des regroupeme­nts, sûrement parce que c’est plus facile pour les réseaux d’assainisse­ment. Aujourd’hui, la réflexion porte sur la constructi­on de hameaux, plutôt que des habitation­s dispersées. Un autre problème, c’est l’Écureuil, un bâtiment de  logements Il est classé rouge et certains veulent le condamner parce qu’il est dans le prolongeme­nt du lit de la rivière. Mais ils peuvent la détourner, ils l’ont déjà fait. On a déjà  maisons par terre,  en interrogat­ion. On n’a pas envie d’en perdre  de plus. La décision ne m’appartient pas, mais je ferai tout pour qu’il reste.

Comment éviter la flambée des prix de l’immobilier ?

On doit trouver un système pour qu’il n’y ait pas de spéculatio­n. Les terrains vont prendre de la valeur. Il faut que nous, mairie, rachetions les terrains au prix du marché actuel, trouver des compromis avec les propriétai­res. Par exemple en leur laissant une parcelle, que le gars s’y retrouve aussi. On ne veut pas qu’ils se mettent à faire des lots de   m². Il y a déjà des gens qui ont essayé de vendre leur terrain  % plus cher qu’avant la tempête. On ne veut pas que ça se produise. Notre intérêt, c’est que les gens remontent, pas qu’on les assomme.

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