Les pompiers mieux protégés en intervention
Les violences ont augmenté de 200 % en dix ans. Désormais, à chaque fois que l’aide sera demandée lors d’une mission, « la protection de la police ou des gendarmes sera systématique »
Il y a eu une envolée sur les violences à l’égard des pompiers pendant leurs missions. Plus de 200 % sur dix ans. C’est du jamais vu », a exposé, jeudi après-midi, Charles-Ange Ginesy, le président du département des Alpes-Maritimes, lors de la signature du protocole de prévention et de lutte contre les agressions visant les sapeurs-pompiers.
« agressions en »
« En 2019, 46 agressions sont dénombrées, pointe à son tour le préfet, Bernard Gonzales. C’est intolérable et révoltant. Le ministre de l’Intérieur a demandé à tous les préfets [en août, ndlr] d’élaborer un plan pour protéger les sapeurs pompiers en intervention. »
Et Charles-Ange Ginesy de poursuivre : « Ce protocole va nous permettre de maîtriser ces représailles qui ne devraient pas seproduire chez nous. » « Il existait déjà, mais cette convention le renforce, précise René Dies, contrôleur général et directeur départemental des services d’incendie et de secours (SDIS). Avant nous étions essentiellement protégés lors de violences urbaines qui représentent 20 % des agressions. Aujourd’hui, c’est élargi aux violences sociétales, soit 80 % des agressions auxquelles nous sommes confrontées lors des opérations. »
Et de conclure : « La protection de la police ou des gendarmes sera systématique. Dès qu’on demandera de l’aide, elle arrivera très vite puisque nos salles d’opération communiqueront ensemble. Et grâce à notre mode opératoire élaboré avec la police et la gendarmerie, on saura quand et comment intervenir selon les situations ou les quartiers. »
« Toute violence doit être punie »
Une volonté commune au SDIS, au Département, à la préfecture et au député Éric Ciotti qui milite pour une politique pénale plus dissuasive.
« Toutes violences à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique doivent être punies, dès le premier instant, par la case prison », a-t-il défendu avant de signer le protocole avec le préfet, le président du Département, le directeur du SDIS, la directrice départementale de la sécurité publique, Nadine Le Calonnec et le commandant du groupe gendarmerie départementale, Nasser Boualam.