L’Antibois Romain Collin en route pour les Grammy Awards
Le pianiste antibois de jazz, Romain Collin, vit depuis plus de 20 ans aux Etats-Unis où il fait une brillante carrière de compositeur et musicien de jazz. Romain a étudié le piano auprès de la Biotoise Liliane Valsecchi avant de partir et de gagner un concours parrainé par Herbie Hancock et Wayne Shorter. Poussé par ses parents, Jean-Pierre et Maud Collin, Romain est parti s’installer à New York se produisant dans les plus grands clubs de la ville. Avec son dernier opus Tiny Light, il séduit par ses nouvelles sonorités la critique internationale et les professionnels qui votent aux Grammy Awards. Mais, l’an dernier, l’artiste et son album n’étaient pas parvenus à franchir le cap final.
Un an plus tard avec son album Americana produit sur le label ACT et enregistré avec le guitariste, Bill Frisell, et l’harmoniciste, Grégoire Maret, l’Antibois fait partie des finalistes des Grammy Awards. Son album est considéré parmi les meilleurs disques de jazz de 2020. Il est en compétition avec les artistes Christian Scott Atunde Adjuah, Jon Batiste, Black Violin et Snarky Puppy. La victoire est possible. Résultat des courses : le 31 janvier prochain.
Comment vivez-vous cette nomination aux Grammy Awards sur fond de pandémie ?
J’ai présenté mon album Tiny Lights… aux Grammy l’année dernière. Il avait été accepté au premier tour dans la catégorie Best Contemporary Instrumental Album, mais n’avait malheureusement pas été nominé. Cette année, Americana, le disque que j’ai enregistré avec Grégoire Maret à l’harmonica et Bill Frisell à la guitare, a été nominé dans cette même catégorie. C’est une consécration ! Il semble que la Recording Academy ne se soit pas encore prononcée quant à l’organisation de la cérémonie des Grammy.
Peut-être que ce sera fait de manière totalement virtuelle, ou peut-être y aura-t-il un petit public présent…
Americana est un très bel album avec le célèbre guitariste Bill Frisell et l’harmoniciste Grégoire Maret. Est-ce que ce sera le groupe d’une seule session où y en aura-t-il d’autre album ?
Nous avions des dates prévues avec ce groupe, notamment au Hall Philharmonique de Berlin. La tournée a malheureusement été annulée à cause de la pandémie. Nous espérons cependant faire des concerts dès que les salles ouvriront. Grégoire m’avait initialement approché pour faire un album en duo. Nous avons parlé d’un concept, puis je suis allé voir Bill Frisell jouer au Village Vanguard à New York. J’ai proposé à Grégoire d’inviter Bill à se joindre à nous, ayant l’intuition que cela pourrait être une très belle collaboration. Je suis un immense fan de Bill Frisell. J’étais donc très heureux qu’il accepte ce projet. Nous avons enregistré quelques compositions originales écrites par chacun des membres du trio, ainsi que quelques morceaux de pop.
Aimerais-tu rejouer dans la région, pourquoi pas à Jazz à Juan pour saluer ce triomphe d’un Antibois aux USA ?
J’ai grandi à Antibes, rien ne remplace ces racines ni mon amour pour la Côte d’Azur ! J’adore y revenir, et bien entendu, m’y produire. J’ai eu la chance de jouer à Jazz Sous les Bigaradiers à la Gaude, aux Heures Musicales de Biot ainsi qu’au off de Jazz à Juan quand j’étais plus jeune. Le public azuréen est toujours extrêmement chaleureux, l’ambiance y est unique et c’est toujours un immense plaisir que de pouvoir rentrer en terre natale.