Monaco-Matin

L’Azuréenne Lara Gautier deuxième Dauphine

Dans une soirée retransmis­e en direct du Puy-du-Fou pour les 100 ans du concours, la Niçoise Lara Gautier a été sacrée 2ème dauphine. Miss Normandie a été élue devant Miss Provence

- MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

Une soirée pas vraiment comme les autres pour conclure une année pas franchemen­t comme les autres non plus mais l’élection de Miss France demeure un événement à part. Un samedi soir sur la terre plutôt réussi pour les habitants de la région Provence-Alpes-Côted’Azur puisque Lara Gautier, la Niçoise et représenta­nte de la Côte d’Azur et April Benayoum originaire des Bouches-du-Rhône et couronnée Miss Provence, étaient dans les cinq finalistes pour ramener la couronne à la maison. Mais c’est finalement Miss Normandie qui a créé la surprise en l’emportant devant Miss Provence et Miss Côte d’Azur.

Les deux représenta­ntes régionales échouent d’un cheveu... Au départ, le comité Miss France ne s’imaginait pas célébrer son centième anniversai­re à huis clos en pleine crise sanitaire. En temps normal, la soirée aurait dû être une grande fête populaire devant un public massif ainsi que les familles des candidates comme c’est le cas tous les ans. Hier, au coeur du grand carrousel du Puy-du-Fou, elles étaient 29 à se lancer à la conquête du titre de Miss France 2021 face aux caméras devant une salle vide. Pour ce faire, il fallait séduire le public présent devant ses écrans de télévision (TF1 visait les dix millions de téléspecta­teurs) mais aussi un jury très exigeant car composé uniquement d’anciennes lauréates. À sa tête, Iris Mittenaere (Miss France 2016 et Miss Univers 2016) mais aussi Muguette Fabris (Miss France 1963), Patricia Barzyk (1980), Nathalie Marquay (1987), Mareva Georges (1991), Linda Hardy (1992), Sonia Rolland (2000), Élodie Gossuin (2001) et enfin Flora Coquerel (2014).

Jean-Pierre Foucault, soirée disco

Centenaire oblige, la soirée a permis de voyager dans le temps à travers archives et reportages consacrés au concours de beauté le plus prisé des Français. Un clin d’oeil logique a été rendu à Geneviève de Fontenay, la « Dame au chapeau », figure iconique de Miss France mais cette dernière n’a pas daigné venir sur le plateau. Depuis près de dix ans, elle est en guerre ouverte avec Sylvie Tellier, qui a pris sa succession à la tête du Comité Miss France mais garde le soutien de nombreuses Miss comme Élodie Gossuin qui a tenu à saluer chaleureus­ement l’ancienne patronne du concours de beauté en direct. La présence de nombreuses anciennes lauréates en guise d’introducti­on n’a pas réussi à faire vaciller l’immense Jean-Pierre Foucault et sa veste des années disco, le maître de cérémonie depuis 1995, pour qui ces trois heures de direct en prime time représente­nt un pur moment de plaisir mais aussi un exercice qu’il maîtrise à la perfection. Événement cathodique depuis 1987, le millésime 2020 fut forcément à part. Pas de public, pas de proches des candidates non plus, cette soirée a finalement pris des allures d’un vrai show télévisé alors qu’il a fallu revoir tous les axes caméras pour rendre cette diffusion très énergique. En effet, plus question de filmer le public pour faire monter l’émulation mais le Puy-du-Fou a des atouts pour compenser l’absence de foule avec une scénograph­ie bien plus travaillée que les éditions précédente­s, et surtout plus de rythme. Comme à l’accoutumée, les chorégraph­ies étaient très attendues. Le show s’est d’ailleurs ouvert sur du Madonna - Vogue - avant de se poursuivre sur du Panic ! at the Disco, Kim Wilde, The Verve, etc. Des chorégraph­ies qui rendaient hommage à la France à travers des ambiances musicales et des clins d’oeil assumés (mentions spéciales aux boas en plumes prêtés par le Moulin Rouge et aux tenues 14-Juillet).

À travers les portraits des différente­s miss, on apprend à les connaître et on se rend compte que les tabous ne sont plus à l’ordre du jour. On parle face caméra de décès de proches, problèmes de poids et harcèlemen­t scolaire. C’est aussi en ça que l’élection de Miss France a changé. Des barrières sont tombées, on ne parle plus de mettre fin à la guerre dans le monde ou de lutter contre la famine. En revanche, des repères restent : le défilé en costumes régionaux reste toujours un moment attendu.

Côte d’Azur et Provence, les coups de coeur

En profession­nel de la profession, nous sommes allés au bout de ce reportage extrêmemen­t humain qui consistait à regarder des jeunes femmes divines en 16/9e sans émettre un seul jugement. Rapidement, nos premiers coups de coeur tombent : Miss Côte d’Azur, Ile-de-France, Réunion, Provence, Bretagne. Des coups de coeur de choix puisque deux de nos cinq « chouchous » se sont hissées en finale pour le résultat que l’on sait. Il faut dire que la région ProvenceAl­pes-Côte-d’Azur courait après une couronne depuis 1981. Force est de constater qu’il faudra encore être patient. Alors oui, la soirée s’est étirée en longueur et a manqué, sur la fin, de souffle mais il y a aussi des impératifs financiers qui vont au-delà du simple concours de beauté. Mais à quelques jours de Noël, TF1 voulait surtout proposer un show plein de sourire et de bienveilla­nce dans une période morose. De ce côté-là, c’était plutôt réussi.

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(Photos AFP et Éric Ottino) La cérémonie s’est déroulée, hier soir, en direct du Puy-du-Fou.
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