Des crèches très haut perchées à Antibes
Près de deux cents scènes de la Nativité sur le chemin des crèches à la Garoupe inauguré hier. Dans les chapelles, dans des arbres, des lanternes... Elles sont nichées partout. À vous de les découvrir
C’est un peu la crèche de tous les records et elle est visible dans la chapelle de la Garoupe. En tout cas, elle est immense et a demandé 150 heures de travail. Une représentation exemplaire des Nativités provençales. Village, moulin, torrent, cascade, champs, arbres... et, bien sûr, chapelle, il ne manque rien. Pour respecter la perspective, les créateurs de cette aimable représentation ont utilisé six tailles de santons. Tous façonnés par des artisans. Les maisons et les décors ont été fabriqués sur place. Surtout, cette grande petite merveille s’anime. Les santons font la farandole, une gitane danse, le moulin tourne, l’eau coule, avec un bruit apaisant... Le miracle dure quinze minutes. Attention, depuis hier, ça démarre tous les jours à partir de 14 heures, à raison de trente minutes par session, jusqu’à 17 heures.
L’un des santons pourrait s’écrier : « Oyé ! Oyé ! Le chemin des crèches de la Garoupe est ouvert ! » Comme chaque année, sous l’impulsion des amis de Saint-Armentaire, les associations ont mis la main à la pâte. À chacun sa Nativité. Entre les chapelles de la Garoupe et du Calvaire, ce sont plus d’une centaine de crèches qui pavent le sentier. Il y a, bien sûr, la belle et grande Nativité au pied de Notre-Dame-deBon Port. Corporation des marins d’Antibes en procession, phare qui éclaire régulièrement la scène... on est toujours sous le charme.
Dans des lanternes, des verres, sur des arbres
Cette année, une profusion de crèche a trouvé refuge... dans des lanternes. Charmante idée. Certaines s’épanouissent au creux d’un tronc d’arbre. Ou dans une maquette de bateau (clin d’oeil aux exvoto suspendus sous les voûtes). Les plus petites logent dans des coquilles d’oeuf. Mention spéciale pour la crèche au fond de verre à vin ! Il fallait oser... Mais le résultat est enivrant. L’expression « dive bouteille » prend tout son sens. Levez bien les yeux sur le chemin. Des petites crèches se sont posées au creux des arbres. Attention, pour boucler le circuit, il faut venir le week-end, jours d’ouverture de la chapelle du Calvaire. Elle renferme des trésors d’imagination, de savoir-faire... et de patience. À découvrir, aussi, les crèches de la cathédrale et de la chapelle Saint-Bernardin, dans la vieille ville. Dans tous les cas, sortez masqués !