Monaco-Matin

La clientèle locale fait le bonheur des boutiques de luxe

- « On attendait ce week-end » M. R.

Il faut bien reconnaîtr­e qu’hier aprèsmidi, il faisait un temps à ne pas mettre le nez dehors. Pourtant, en ce samedi après midi pluvieux, Monte-Carlo est un joyeux ballet de parapluies lorsque nous nous y rendons. Fourrures et sacs à main de grandes marques peuplent les files d’attente formées devant Balenciaga, Cartier, Louis Vuitton, ou Yves Saint Laurent. Chez Cartier, toutes les tables sont occupées par des couples en quête du plus beau cadeau de Noël. Chez Louis Vuitton, on se bouscule presque dans la boutique, et on fait la queue pour passer en caisse. Le midi, il s’avère très compliqué de trouver une table pour déjeuner, puisque les restaurant­s, ici, sont restés ouverts. Cette importante fréquentat­ion est dans la droite ligne des semaines écoulées, selon un vendeur d’une des boutiques, qui a souhaité garder l’anonymat : « Nous avons bien travaillé tout le mois de novembre, et ça continue. Le chiffre est en progressio­n de  % par rapport à l’année dernière. Hier, nous avons eu du monde jusqu’à la dernière minute, et chez tous mes collègues des autres marques c’est pareil. »

Les riches visiteurs regrettés

Ici, le deuxième confinemen­t n’a pas eu lieu, les boutiques sont restées ouvertes. Si la Principaut­é a souffert, c’est essentiell­ement de l’absence de ses riches visiteurs, et c’est l’hôtellerie qui trinque. « Tiens, on va aller à gauche, là, il y a une boutique que je connais. Ensuite, on rentre à la maison », glisse une cliente à l’amie qui l’accompagne. Car ici, notre source nous confirme que dans les boutiques de luxe, les clients sont des habitués, des locaux. « Nous avons à Monte-Carlo les plus grandes fortunes du monde », rappelle-t-il. Ce que confirme le Wealth Report du cabinet de gestion de patrimoine Knight Frank : à Monaco, un habitant sur trois est millionnai­re. Et cette année, ils dépensent plus que d’habitude pour contrer la morosité.

Du côté de Cannes, la grisaille ne se lit pas que dans le ciel. La célèbre rue d’Antibes a peiné à se remplir malgré les efforts consentis par les commerçant­s pour décorer leurs vitrines ainsi que la piétonnisa­tion de la rue. Elle se remplira tout même au fil de l’après-midi avec des acheteurs en quête de l’ultime cadeau en ce dernier week-end avant Noël. « Je n’ai pas acheté tous les cadeaux et je sais que je n’aurais pas le temps de finir dans la semaine, concède Cédric. Je voulais trouver un joli objet mais la météo n’invite pas vraiment à la curiosité et à flâner devant les vitrines. »

Si les grandes enseignes type Zara, Sephora ou Histoire d’Or ont reçu pas mal de visite. Du côté de la Croisette, Louis Vuitton et Hermès ont reçu plusieurs visiteurs.

« On attendait ce week-end depuis plusieurs semaines déjà, confie Stéphanie, une vendeuse de prêt-à-porter. La pluie a certaineme­nt détourné les clients vers des centres commerciau­x fermés. »

« Nous avons eu du monde hier [vendredi]. Aujourd’hui, avec la pluie, très peu. On a tout de même la sensation que les gens sont revenus vers les petits commerces depuis tout ce qu’il s’est passé. On espère que les derniers jours avant Noël vont nous ramener des clients », souhaite Mapie, gérante d’un magasin de jouets.

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(Photo Patrice Lapoirie) La pluie a joué les trouble-fêtes hier à Cannes.
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(Photo Jean-François Ottonello)

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